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ESPACES interculturels CINEMA
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  • Plus seulement des spectateurs privilégiés mais des regards critiques sur tout ce que l'on nous donne à voir au Cinéma sur ses problématiques et son rôle. Ecouter -voir ce qu'est la vie.
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22 août 2008

LE DOCUMENTAIRE COMME OUTIL DE PROGRESSION SOCIALE

Longtemps le film documentaire a du se cantonner aux salles d'art et d'essais. C'était souvent des films artistiques ou avec des choix de sujets complaisants( pour obtenir les budgets nécessaires), plus rarement pour un sujet social.

Il faut reconnaitre que la télévision a aidée le film documentaire à  changer d'optique à partir des années 90. Des festivals comme celui du "cinéma du réel" ont permis, par la suite, que les cinéphiles ne se limitent plus aux films de fictions du virtuel, alimentés par les gros progrès de la technologie. Une journaliste de la revue "Positif" a pu tîtrer un article : "Documentaire ; le réveil politqique"( 2004).

A partir de 2002, le documentaire est devenu le film capable de s'afficher dans une "grande" salle et capable de rivaliser, en nombre de spectateurs, avec les autres catégories ("Bowing for columbine" de m MOORE: 910 OOO spectateurs en France). On parle d'une année charnière. Depuis, les grands salles, qui continuent à être soumises aux impératifs économiques, savent que si les films Documentaires restent des films à risques, il ne sont plus forcement ceux qui, à la sortie,  "ne font pas assez d'entrées". Même les financeurs savent qu'un bon documentaire sera bien plus rentable qu'un film dit à gros budget dont le réalisateur est médiocre ( "Fahrenheit" de MOORE a fait pour la seule France 2. 378 OOO spectateurs, en 2004).

En cette periode de jeux olympique en Chine, la télévision serait bien inspirée si elle diffusait après les résumés, multiples et variés, des jeux, un documentaire comme "A l'Ouest des rails" du Chinois WANG BING; un documebntaire de près de 10 heures qui nous fait faire, en train, le tour du monumental complèxe d'usines de SHENYANG pour montrer la déchéance qu'engendre parfois la déchéance de l'empire industriel dans le cadre de la mondialisation galopante.

Le cinéma documentaire reste pour beaucoup un cinéma de réalisateurs - militants, mais je rajouterai qui ont de plus en plus de talent et de conscience que le film peut avoir aussi pour rôle d'aider à la progession sociale des individus, en exploitant cette nouvelle forme cinématographique du cinéma. Une forme vivifiante du cinéma réalité.

Je dis tout cela parce que je viens de lire que le Film "DARFOUR: Du Sable et des larmes", réalisépar Paul Freedman, est sorti depuis le 20 août dans plusieurs grandes salles. Le Casting de ce film est de George CLOONEY dont personne n'ignore l'engagement politique et Humanitaire pour le Darfour.

"Il y a des gens innocents qui sont brutalisés et maltraités de la pire des façons. Tout le monde a une bonne raison pour ne pas agir.... mais la seule chose que nous ne puissions faire, c'est détourner les yeux et regarder ailleurs";

Cloney, comme son père, n'a pas hésité à  se servir de sa renommée d'ACTEUR SUPERSTAR AMERICAINE pour faciliter l'entrée des caméras dans les camps de réfugiers,  victimes innocentes de la guerre civile du DARFOUR. Cela ne l'empêche pas non plus de diriger, en Amérique, le rassemblement d'associations humanitaires (Steve DARFUR -Washington). Comme il ne cache pas non plus que son but d'homme -citoyen c'est de contribuer, de toutes les manières, pour que l'on apporte, concrétement, une aide matérielle et juridique à toutes les victimes civiles des guerres de part le monde. Il pense, avec juste raison, que pour réussir cette gigantesque entreprise il faut attirer, en permanence, l'attention internationale contre les abominations des régimes criminels de toutes sortes alors que pour l'heure les dirigeants politiques, qui se réclament de pays démocratiques et civilisés, manifestent guère plus que de la compassion orale; ce qui renforce les peuples, les citoyens, vous, moi, à se croire  pardonner en versant quelques oboles caritatives. Il pense aussi que ça passe par la mobilisation des Américains en premier lieu (mais ils seraient bien que les autres pays qui se vantent de faire partie des plus riches de la planète ne tardent pas trop non plus).

Comme le demande FREEDMAN le réalisateur: "Pourquoi ne sommes nous pas révoltés par le massacre et le déplacement de millions de gens inocents?" et par bien d'autres choses encore . Sans doute parce qu'au fond de nous même, nous connaissons la réponse ( il n'y a qu'à voir le souk que nous faisons si on apprend que l'on va nous construire des logements sociaux près de chez nous, ou réserver des terrains pour les gens du voyage, sans parler si on vient à envisager de nous construire une déchetterie sur notre commune).

Il est heureux qu'il y ait encore des gens lucides et talentueux comme CLOONEY et FREEDMAN pour nous remuer les tripes et les boyaux même si ça ne nous empêchera pas de continuer à zapper pour rien louper des jeux de Pekin (même si,  comme le dit Freedman, quelque part "ça contribue à atrophier notre fibre morale d'individu".)

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