ROMAN ET SCENARIO, C'EST PAS LA MEME SALADE;
D'accord, aujourd'hui, on est le 11 septembre de triste mémoire, mais c'est pas pour autant que l'on doit subir n'importe quel horreur cinématographique sous prétexte qu'elle est l'oeuvre d'un Littéraire....
Ecrire un roman, puis en faire un scénario pour en tirer un film, sont deux mêtiers différents. Michel HOUELLEBECQ a voulu en faire l'expérience avec son livre "La possibilité d'une île"( Roman 2005); à la sortie, la critique est unanime pour dire que le clone est un petit "navet" cinématographique.
" Que ce soit un livre ou un film, dit HOUELLEBECQ, ce que je peux faire ne ressemble à rien. Donc, plutôt que d'essayer d'expliquer à quelqu'un, il vaut mieux le faire soi même".
Pour faire ce film, l'écrivain sulfureux a dù mettre la main à la poche et se contenter de décor qui rappelle le " carton pate" d'antan et nos nombreuses friches industrielles, plus que le futur.
Même les raisons d'être du livre (la quête d'un amour possible et éternel sur terre) s'est fondu dans la caricature, et la qualité de l'image et du cadrage ne rattrape rien. Etre réalisateur ne s'improvise pas, même si on est catalogué écrivain à succés.
Le film "La possibilité d'une île" reste au niveau du clone artificiel et sans beaucoup de cellules de matière grise. Pour rester gentil, on dira que c'est un film " expérimental" plutôt que "futuriste" ou de "science- fiction", qui, comme le dit son auteur, ne ressemble à rien.
Si vous voulez vous économisez voici résumé de quoi ça parle( à ce qu'en a écrit la critique):
Un homme du 20° siecle qui se dit "prophète" rassemble quelque illuminés vitimes de la solitude sociale et urbaine, comme il y en a beaucoup dans les sectes, afin de trouver la vie éternelle. Le fils du gourou des "Hélohimites" refuse et s'enferme dans une cellulle où il va étre cloné de génération en génération . Le 25° Clone, Daniel, sort de son enfermement et découvre que la vie terrestre est autre que le clonage, à condition de trouver l'âme soeur idéale. Entre temps la terre est devenu une friche et un vaste désert . L'Amour , avec un grand A , se limitera pour Daniel à une longue traversée du désert et à une rencontre qui restera platonique avec une superbe femme de couleur. Au final il reste, parait-il, " la possibilité d'une île" quelque part . C'est HELO..LIMITE.
La présence de Houellebecq qui fait une apparition en début ( pour imiter le Grand HITCHCOCK?), comme l'a écrit un critique : " montre l'anémie du débutant peu convaincu".
On aurait envie de lui conseiller d'aller à la Ciotat pour visionner déjà les 35 courts métrages de 3 minutes réalisés par quelques grands talents du cinéma d'aujourd'hui et les 60 autres petites merveilles en compétition pour qu'il se fasse une idée de ce que cela veut dire de faire du Cinéma, même de court métrage ( Festival de courts metrages à la CIOTAT Bd R du 11 au 14 septembre au Cinéma LUMIERE place Evariste Gras tel 04 86 13 22 70).
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