Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
ESPACES interculturels CINEMA
ESPACES interculturels CINEMA
  • Plus seulement des spectateurs privilégiés mais des regards critiques sur tout ce que l'on nous donne à voir au Cinéma sur ses problématiques et son rôle. Ecouter -voir ce qu'est la vie.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Derniers commentaires
10 septembre 2009

A PROPOS D'ELLY : MEFIEZ-VOUS des PREJUGES !

"J'espère que l'on arrivera un jour à ce qu'il y ait le même nombre d'avis sur un film que de spectateurs. J'aime l'idée qu'un film ressemble à des mots croisés dont on  demande au public de remplir les cases" -Asghar FARHADI-

Si vous avez des préjugés sur l'iran et la modernité du cinéma Iranien,"A propos d'Elly" aura vite fait de vous remettre les idées claires sur la réalité de ce pays victime des clichés confortés par une poignée de fanatiques religieux et leur soit disant puritanisme des idées, concernant notamment  la condition féminine des Iraniennes:

" les autorités n'avaient rien contre le film. C'est lorsqu'ils m'ont vue à la télévision, participant à une avant première sans foulard que mes ennuis ont commencés ....ils ont saisi mon passeport et signifié l'interdiction de quitter le pays...J'ai du subir des mois d'intérrogations et la demande pour finir de 2,5 millions d'euros pour que me soit rendu mes papiers....mon père metteur en scène a eu des films stoppés. Ce qui m'importe c'est de faire changer les choses. Pour moi et les centaines de jeunes Iraniens qui sont dans mon cas" -Golshitch FANAHAMI ( actrice) extrait journal " le Parisien".

Le metteur en scène de"A propos d'Elly"Asghar FARHAD a montré qu'il était toujours possible de faire  des films qui mettent en valeur aussi bien la forme que le contenu (Ours du metteur en scène au festival de Berlin) tout en montrant qu'un pays ne se limite jamais à des idées reçues. Oui,  il existe en Iran même des êtres humains qui luttent pour une vie conforme à l'idée universelle de la LIBERTE chère au principe de la Conscience universelle de Victor Hugo " Fais de moi ce que tu veux, mais moi je ferai ceci et pas celà "...

Il n'est pas inintéresseant de savoir comment un réalisateur conçoit le cinéma qu'il met en pratique:

"au départ c'était une image (un homme seul, au crépuscule , qui vient de sortir de l'eau et qui attend au bord de la mer que l'on sorte le cadavre de sa femme) , comme un bouton à partir duquel j'ai cherché la chemise et le costume adéquats. Au fur et à mesure de l'écriture des thématiques ont surgi: le mensonge, le jugement et la relativité de la morale.  Je suis heureux, en tant que réalisateur que mon héros (Elly) reste une énigme, même si en tant que spectateur je suis aussi frustré. La femme représente tout simplement pour moi la part d'ombre, de mystère, plus intense que celle des hommes.

A l'étranger on se fait encore trop souvent l'idée d'Iranniènnes passant leurs temps à cuisiner et à s'occuper des enfants. La réalité est toute autre, évidemment: elles sont instigatrices de beaucoup de choses, elles ont un role social très important à jouer et elles l'assument. Les oppressions dans l'histoire de l'iran les a tellement fatiguées qu'elles revendiquent aujourd'hui leurs droits et leur place.

Il ne fallait pas que la mise en scène fasse écran entre les spectateurs et les personnages et je ne voulais pas donner le sentiment de m'érriger en juge (ce qui impliquait des caméra trés mobiles qui ne néglige aucun des personnages...ne jamais devancer le spectateur, lui laisser son autonomie pour qu'il se fasse lui même son idée sur le film. ...J'ai toujours suivi dans ma démarche l'objectif de ne pas être trop dicdactique et de ne pas imposer mes théories...Le cinéma est arrivé à un age suffisament avancé pour ne plus accepter qu'un metteur en scène impose ses idées, ses théories ou son idéologie. Le paradoxe serait de vouloir dicter à l'écran sa conception de la liberté alors que le spectateur se trouve déjà, vis à vis du film, dans un rapport de soumission. Ce dernier doit garder la posibilité d'apporter sa propre interprétaion et de participer davantage à ce qu'il voit...La diversite des personnages permet de montrer que la culture n'exclue pas les préjugés: Ils ont beau avoir pour certains étudiés le droit, ils sont les premiers à juger autrui sur des apriori. La société Iranniene est faite de tous ces petits groupes qui n'arrêtent pas de coller des étiquettes".

Allez voir ce "Trillers" mais pensez avant à tout ce qu'a dit ce réalisateur exilé en Amétrique: "SOYEZ ACTIF ET PAS QUE CONTEMPLATIF"!

je ne pense pas qu'il soit important de savoir la fin d'Elly  , comme SALMAN RUSHDIE qui titrait  sa nouvelle " un bon conseil est plus rare que des rubis" j'ai envie d'écrire pour finir  : Ne vous désolez pas "Jamais au cours de sa rude vie de désir inassouvi, il n'avait vécu plus grand bonheur que le dernier sourire de..."

*

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité