Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
ESPACES interculturels CINEMA
ESPACES interculturels CINEMA
  • Plus seulement des spectateurs privilégiés mais des regards critiques sur tout ce que l'on nous donne à voir au Cinéma sur ses problématiques et son rôle. Ecouter -voir ce qu'est la vie.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Derniers commentaires
24 mars 2010

ALICE: MISE EN TERRE DE REVE

TIM BURTON se devait de relever deux défis majeurs:

- Respecter le conte et l'esprit de LEWIS CAROLL

- Ne pas trahir le Commenditaire W. DISNEY

Les deux défis ont  été relevé haut la main par le cinéaste Anglais.

Les enfants de moins de 12 ans adoreront de pouvoir imaginer toutes sortes d'histoires dans ce conte où même les animaux parlent et se comportent comme leurs parents. Ce film impliquait la technique de la 3 D (effets de relief, de perspective) et la difficulté a surtout été pour le réalisateur qui jusqu'au final n'avait pas la moindre idée de ce que ça allait donner, si ça allait être conforme à ce qu'il imaginait; Même s'il s'était assuré la présence d'acteurs de confiances habillés et maquillés comme des personnages de Disney (Tim B a été un déssinateur chez Disney)?. Quand, comme Tim BURTON on est un créateur louffoque génial, raconter aux enfants un conte comme ALICE ne pouvait que l'emballer.

Restait à ne pas décevoir les parents. Là encore, bien servi par un scénario original qui respecte l'esprit de son auteur il ne courrait pas grand risque de se fourvoyer pour peu que chacun comprenne qui était LEWIS CAROLL.

Dans l'Angleterre de l'époque Victorienne être "gaucher" et "bégayer" en répétant plusieurs mots dans la même phrase, même si on a pas un physique ingrat et si on est pourvu d'une intelligence qui vous permet de devenir professeur de mathématique, était considéré comme un handicap qui vous marginalise de la société. De fait, si on le compare à son ainé GORGE BOLLE, professeur de mathématique autodidacte à 16 ans, qui a créée sa propre école 15 ans plus tard et qui a été considéré comme le fondateur de la logique mathématique, on peut comprendre que Charles DODGSON était, avec ses cours qu'il distillait de manière mécanique, un prof ennuyeux, solitaire et mal dans sa peau qui chercha dans la photographie, puis dans l'écriture de contes un dérivatif à son mal être quoptidien. Lorsqu'il s'éprit d'une grande affection pour la petite Alice au point de lui écrire un conte pour elle seule qu'il intitula "Voyage sous la terre" avant de le modifier pour en faire un livre avec des gravures dont il a surveillé le moindre détail ("Alice au pays des merveilles"),il trouva enfin sa raison d'être.

Comprendre ce film, pour le spectateur adulte, nécessite de souvenir de son enfance ; on a tous et toutes connu des moments de peur, d'angoisse et de honte qui nous faisait dire que l'on souhaiterai "pouvoir rentrer sous terre", et comme c'était impossible on se réfugiait sous les couvertures et parfois même sous le lit en se laissant gagner par le sommeil qui sonnait comme une délivrance en ouvrant la porte des rèves de notre inconscient.

Dans la version Tim Burton, Alice a grandie et la peur et la honte l'assaillent de nouveau quand elle se rend compte quelle va devoir rentrer dans le monde des adultes. Elle se souvient de ce quelle faisait enfant et décide de voir si c'est encore possible.

Son voyage n'est en réalité un voyage interieur pour comprendre et surmonter ses peurs et sa honte afin de se réconcilier avec sa personnalité de femme adulte.

Tous les personnages qu'elle va rencontrer ne sont qui des images inversées (les animaux) d'elle même qui vont lui révéler ce qui lui fait peur et honte. Pour ce voyage elle s'accroche à l'idée que ses rares amis ne l'abandonneront pas (le Chapelier fou...) et l'aideront à faire triompher sa personnalité de Reine Blanche qui combat le côté mauvais, exigeant, autoritaire et moqueur( la reine rouge).

Sa première peur est d'être toujours en retard et de se faire engueuler (le lapin blanc). Elle a peur aussi de mourir ( tomber dans un trou sans fin), peur de devenir un animal de foire qu'on exibe à cause de ses malformations ( Grandir ou rapetissir car elle manque d'assurance ( comme LeWIS c à cause des bégaiements et du fait que les " gaucher" sont traités comme des êtres anormaux), peur de pourrrir la vie de son entourage famillial (empoisonnement de la nouriture), d'être une mauvaise mère, peur de finir en mille morceaux et de perdre sa feminité (le lapin qui perd ses moustaches symbôle de sa virilité masculine) ou pire de mettre au monde des enfants anormaux (transformer en cochon), peur de devenir folle (le lièvre de mars) sans pouvoir comprendre ce qui se passe, peur de se reveiller et de se retrouver aussi tyranique  et capricieuse que sa mère (La reine de coeur). Elle finira par comprendre, lorsqu'elle se reveillera, que la seule solution pour s'en sortir c'est d'être une battante et de ne pas s'en laisser conter.

Je trouve bien que TOM BURTON ne se soit pas laissé aller à faire ce film pour faire plaisir à ses seuls admirateurs adultes, en oubliant les enfants et en ne facilitant pas la tache des spectateurs adultes pour comprendre ce que cache l'inconscient de chacun:

"je voulais explorer ce qu'il y a de commun chez l'homme entre la vie onirique et la vie réelle. Il y a une inter-connexion entre les deux.....l'oeuvre de Caroll touche des parts de notre subconscient qui restent un mystère....L'ambiance utilisée par LINDA WOOLVERTON ( scénariste) nous aide à visualiser la ligne entre le réel et ce qui ne l'est pas, entre ce qui est féérique et la vraie vie....J'aime que dans cette version ce soit un voyage personnel, que l'on parle de ce qui est important dans la vie, de ce moment où on fait un choix crucial pour apprendre quelque chose et grandir dans la vie. Quand on vit cela c'est quelque chose de très fort. On se réconcilie avec ce que l'on est, on devient réellement la personne que l'on doit être....(Dans mon film) ALice est plutôt positive. ELLe traverse des moments mystiques mais à la fin elle trouve qui elle est et sa place dans la vie...elle s'en sort" (TIM BURTON).

*

Publicité
Publicité
Commentaires
E
je te trouve bien clément envers ce film pour le moins quelconque et probablement le plus mauvais du réalisateur depuis un certain la planète des singes.
M
hâte de voir ça! le temps d'un film , face à faces entre lewis carroll , tim burton, johnny deep et... moi dans un fauteuil !!
Publicité