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ESPACES interculturels CINEMA
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  • Plus seulement des spectateurs privilégiés mais des regards critiques sur tout ce que l'on nous donne à voir au Cinéma sur ses problématiques et son rôle. Ecouter -voir ce qu'est la vie.
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30 août 2010

RUDO ET CURSI: DISCORDE MEXICAINE

Oubliez le soleil de MEXICO ; ce film est une comédie de Mœurs sur la réalité mexicaine (mais pas qu'elle). CARLOS GUARON le réalisateur parle d'un projet familial pour une fresque sur un des rares sports encore populaire, qui permet d'avoir une promotion sociale rapide: le foot-ball:
" la vie ça ressemble au football, il y a des pénaltis, des corners, des cartons jaunes. C'est comme un miroir de la société, un microcosme de la vie qui se passe dans le monde"
Le monde du foot, on voit bien ce qu'il est devenu  avec l'argent comme étant le nerf de la réussite. Certes, les gloires mexicaines n'en sont pas encore à percevoir les salaires de nos gloires mondiales ( ex RIBERI perçoit, parait il Plus de 650 000 € par mois). "Le foot, dit le réalisateur, est une métaphore de la vie et la vie une métaphore du sport".

Ce n'est hélas pas le seul sport populaire qui à perdu sa raison d'être en devenant un spectacle de télé réalité à la petite semaine avec des rêveurs (ses) qui pensent trouver là le moyen de sortir de leur anonymat et de devenir des stars adulés. Aujourd'hui on voit bien, à travers toutes les affaires qui sortent, que la politique est pareillement gangrénée comme les grosses entreprises et autres milieu d'affaires ( banques...)

Avec humour et un peu de gravité  le réalisateur explique avoir limité les effets au montage par souci de réalisme en plongeant, peu à peu, dans l'intimité des personnages qui rivalisent de naïveté et de bêtise pour "réussir"dans la vie et rendre à leur mère qui les a élevés un peu de bien être.

Y-a-t-il, comme le laisse entrevoir ce film, un jeu de hasard  du destin dans un pays gangréné par les trafiquants , la drogue et les passeurs clandestins qui font croire aux plus pauvres que de l'autre côté gloire et richesse les attendent?. En quoi c'est différent dans nos pays dit "riches"où les passeurs se sont faits spécialistes des jeux de hasard ( loto, jeux de grattage, PMU, Pari sportifs...) et sont protégés par les gouvernements qui se remplissent les poches en faisant semblant de lutter contre ceux qui seraient la cause de tous nos malheurs ( Roms....)?

L'histoire en elle même est banale ( 2 frères qui veulent réussir dans ce qui est une passion, la musique et le chant où les jeux d'argent, mais qui se jalousent) Ils vont finir par atteindre leur but en jouant au foot (encouragé par un père "démissionnaire" dans leur éducation qui est revenu avec l'idée en tête de les faire réussir dans le foot , alors que ce n'est pas ce qui les motivent le plus, pour, comme les "agents de joueurs", ramasser quelques bénéfices au passage).

Nous sommes en plein dans une société "matérielle" qui a effacée de la mémoire l'homme spirituel au profit de l'homme de pouvoir, de richesse et de gloire. fut-elle éphémère et désastreuse pour la société humaine. C'est ce que rappelle ce film qui ne relève pas d'une prouesse technique, ni d'une innovation du sujet, mais qui contient des dialogues bien servis par des artistes de talents peu connus en dehors du Mexique (ce film a eu un gros sucés là bas) et une mise en scène où les plans panoramiques sont remplacés au fur et à mesure de l'avancement par des gros plans et un passage d'une scène à l'autre sans temps mort.

C' est un film fait avec passion, une sorte de "comédia de l'arte" latino américaine, au cours du quel on sourit et on essaie de ne pas trop s'apitoyer sur le sort de ces stars du dimanche qui craquent aux premières difficultés de la vie malgré tout l'argent quelles ont et dont elles ne savent que faire.

PS :J'aurai aimé, en ces temps émérites, entendre notre Ministre de la Culture s'élever contre l'expulsion des ROMS comme il a fait, avec passion, pour ROMAN POLANSKI afin d' éviter qu'il soit extradé vers un pays où cette stars du cinéma aurait eu des comptes à rendre ( c'est vrai que comme le dit la pub " nous n'avons pas les mêmes valeurs").

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