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ESPACES interculturels CINEMA
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  • Plus seulement des spectateurs privilégiés mais des regards critiques sur tout ce que l'on nous donne à voir au Cinéma sur ses problématiques et son rôle. Ecouter -voir ce qu'est la vie.
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13 septembre 2010

CES AMOURS LA :CENT ANS D' OBSESSION

Je n'ai jamais été fan du cinéma de LELOUCH; un peu parce que je trouvais qu'il se laissait trop facilement aller à l'improvisation systématique qui rendait impossible une réflexion sur le sujet traité et aussi parce que son cinéma avait tendance à ne jamais rien juger (c'est encore ce qui ressort à travers son héroïne dans laquelle le réalisateur doit un peu s'incarner et qui place l'amour au dessus de tout le reste; peu importe qui on aime,comment on aime, c'est presque le tout le monde il est beau , tout le monde il est gentil et rien à foutre des critiques). A 77ans, ce Tintin du cinéma à décidé de mettre fin à ses obsessions de l'Amour : "J'ai fait ce film pour mes 7 enfants, pouvoir vraiment leurs montrer ce qu'avait vécu leur père, qui il était".

A travers ce film qui relate un siècle d'évènements qui se sont déroulés (ça reprend une grande partie de ses films)  LELOUCH dit avoir voulu rendre hommage à ce qui a alimenté ses amours obsessionnels : le cinéma qui lui à donné une raison de travailler, la musique pour l'émotion quelle lui procure, les passions. Le fait de choisir un vrai musicien et pas un acteur,comme le fait de prendre des acteurs jeunes, nouveaux, est pour lui, ici, une façon nouvelle de ne courir aucun risque  avec  l'improvisation et de n'avoir aucun souci pour leurs expliquer la séquence qu'ils vont tourner sans qu'ils aient pu lire le dialogue éventuel : Le compositeur chef d'orchestre LAURENT COUSON raconte comment Lelouch s'y est pris avec lui: "Quand tu vas rentrer dans ce train,lui dit il, tu ne sais pas ce qui va t'arriver. Et quand tu en sors, tu ne sais pas non plus où tu es. Donc tu n'as pas de raison ni de jouer la peur, ni de jouer le drame, ni de jouer quoique ce soit. La seule chose que tu as à faire c'est d'observer l'environnement, regarder ce qui se passe autour de toi et être simplement une victime de ce qui lui arrive, mais si tu commences à jouer la peur, la frayeur, le chagrin, le truc est loupé car ce n'est pas ce qui s'est passé" (séquence sur la déportations en 41).

A la différence de nombreux films antérieurs ici, l'histoire semble réellement ficelée et suivie à la lettre même si il inclue dedans des morceaux tournés pendant toute sa carrière et qu'il avait réservé jusqu'ici précieusement pour une telle occasion.Idem pour la musique:

"Ces amours là étaient un cadeau ultime fait à un compositeur et surtout à un gars comme moi qui s'intéresse à tous les domaines de la musique à partir du moment où elle est bonne. La j'avais a faire à des chansons de rues style années 40, à des morceaux de be-bop, à des musiques symphoniques, à de la musique classique. A  des arrangements standards... donc ça couvrait tout ce que j'aime en un seul film...C'est en réécoutant toutes les musques de sa vie que le personnage peut le revoir et la revivre"(Laurent COUSON)

Les drames et les aventures dont il a été l'objet dans sa vie et enfin les femmes d'instincts à travers les quelles il a transmis ses émotions. Son héroïne (AUDREY DANA) est une femme qui ne calcule pas son amour, elle agit selon son instinct  et son cœur(comme lui). Les personnes courageuses l'attirent de quelque bord qu'elles se trouvent. le réalisateur l'a fait évoluer dans un univers où il n'y a ni bon ni méchants, mes des gens qui se succèdent au fil des années.

C'est un film qui marque la fin de ses obsessions ;" je vais partir dans la comédie, m'offrir des récréations" (C LELOUCH); dans "Ces AMOURS LA" il livre ses références, rend hommage à des acteurs comme JEAN GABIN avec qui il n'a jamais tourné; c'est pour lui le film qui explique sa vie dans le XX° siècle qu'il à traversé en 67 ans. Mais c'est aussi un exercice de style qui résume la façon créative dont il a réalisé ses œuvres (plus de 50 longs métrages)"C'est un film baroque, un peu fou, mais qui parle de choses vraies.Tous les épisodes sont adaptés de faits réels". Faire un tel film pour tout dire en 2 heures relève de la part de ce réalisateur d'un exploit qu'il convient de saluer.

*

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Commentaires
D
Bonjour Alex, j'ai vu 2 ou 3 fois la BA. Cela m'a fait beaucoup pensé à un autre homme une autre chance et Les uns et les autres (que j'avais bien appréciés). Je me laisserai peut-être tentée. Bonne fin d'après-midi.
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