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ESPACES interculturels CINEMA
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  • Plus seulement des spectateurs privilégiés mais des regards critiques sur tout ce que l'on nous donne à voir au Cinéma sur ses problématiques et son rôle. Ecouter -voir ce qu'est la vie.
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28 septembre 2010

LES AMOURS IMAGINAIRES :couleurs quebequoise

XAVIER DOLAN jeune réalisateur Quebecois de 21 ans explique que "Les amours imaginaires" est un film qui s'apparente plus à un entremet ou un dessert plutôt qu'un plat de résistance, drôle, léger, cynique, populaire malgré un certain désespoir amoureux( de la jeunesse Quebecoise).

Ce que l'on remarque en premier dans  ce film c'est la fraicheur des images; l'utilisation des couleurs avec des images qui semblent sorties d'une Bd ou de la peinture d'ANDY WARHOL. Elles montrent la volonté d'apporter une sensibilité esthétique avec une imagination artistique raffinée et éclatante de jeunesse. Cela permet de mieux jouir du film en ajoutant à l'émotion des images qui contribuent à la construction du sens voulu. Comme dirait l'historien architecte d'art Manlio BRUSATI : " les couleurs sont l'illusion la plus sérieuse, un poudroiement d'aventure et la peine de vivre distillée" Les couleurs, lorsqu'elles sont judicieusement réparties, ajoutent à l'émotion des figures et des scènes.

Ce jeune réalisateur  porte le renouveau du cinéma canadien en faisant  un film plus aboutit de créateur, moins personnel que son précédent long métrage, avec des dialogues ambitieux qui ne sont pas sans rappeler le poids que mettait dans la parole qui porte à réfléchir comme au début de la nouvelle vague des années soixante des réalisateurs comme GODARD.

L'intrigue apparait dès lors comme une expérience sociale de jeunes qui veulent grandir et s'accomplir alors qu'ils se trouvent sur un horizon d'attente différent. Ils vivent un expérience amoureuse (imaginaire et parfois fantasmée) de leurs existence avec des concordances et des divergences, des discordances au hasard de l'enchainement de cette aventure qui reste singulière. Le réalisateur joue habilement avec l'anachronisme de cette jeunesse qui est aussi la sienne. Qui tire les ficelles de cette intrigue amoureuse à la jAMES DEAN et qui sortira vainqueur?.

XAVIER DOLAN n'a pas hésité à multiplier les choix de référence pour filmer en 35 mm tous les effets qui voulaient reprendre de souvenirs cinématographiques qui l'ont marqués: gros plan sur les visages, et mouvements de caméra pour différencier l'imaginaire (le fantasme) et le vécu qui souvent débouche sur des déboires sentimentaux...(individus qui dialoguent directement par caméra interposé à quelqu'un d'autre pour livrer leurs réflèxions sur ces instants particuliers). IL utilise le talent des comédien pour faire encore plus ressortir la rivalité amoureuse qui les oppose et qui trouble leur amitié.

La musique a tout autant été soignée. La encore avec des références qui vont d'une chanson de Dalida ou d'Indochine à Sébastien Bach en passant par des nouveautés de jeunes. Elle met en relief les codes lyriques qui accompagnent cette recherche imaginaire du grand amour. Comme il le souhaitait, il a tiré bénéfice des maladresses de son premier film pour tuer sa mère.

Comme il 'explique lui même dans un interview au Canada, il n'y a pas la même culture pour le cinéma. On ne fait pas de film avec des fonds privés, tout dépend du financement de l'État; si le projet est refusé ça part presque toujours à la poubelle.  Hors là, on peut parler de hasards heureux: annulation d'un projet; pour ne pas rester un an sans rien faire il écrit pendant son déplacement en train vers TORONTO le scénario dses  amours imaginaires. N'ayant pas sollicité le financement de l'Etat, il commence le tournage sans avoir bouclé son budget de 600 000 dollars que par bonheur des promoteurs privés lui apporteront en cours de route. Xavier DOLLAN n'hésitera pas à se faire comédien et producteur. Ce film n'est pas seulement un exercice de style expérimental  basé sur les codes d'autres grands réalisateurs( Visconti, Woody allen, VON  KAR WAI..), il apporte la preuve qu'avec un esprit créatif  et quelques bonnes références cinématographiques  et sans gros scénario, on peut faire des films réussis. Cet exemple n'est pas seulement à destination des jeunes du Canada qui veulent se lancer dans la réalisation de films qui ont une raison d'être.

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