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ESPACES interculturels CINEMA
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  • Plus seulement des spectateurs privilégiés mais des regards critiques sur tout ce que l'on nous donne à voir au Cinéma sur ses problématiques et son rôle. Ecouter -voir ce qu'est la vie.
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4 octobre 2010

KABOOM: VIVRE A UN RYTHME SURREALISTE

Gregg ARAKI a tout mis à plat pour redémarrer avec un film dont "le point de départ est empreint de Nostalgie qui est celle de l'inconscience, de l'inconnu et de l'incertitude totale" qu'il avait connu quand il était étudiant: "a 19 ans on est totalement dans le flou sur notre futur, notre identité sexuelle, notre carrière ; c'est cela que je voulais explorer".
"J'ai toujours voulu faire un film énigmatique et mystérieux inspiré par
TWIT PEAKS de DAVID LYNCH série Américaine qui a bouleversée ma jeunesse étudiante. Elle a influencée non seulement mon travail, mais aussi toute ma vie".

KABOOM est au final un film encore plus débridé et mystérieux que les précédents. Comme dans ses œuvres de référence, ARAKI ne se soucie ni de convention ni de compréhension à tout prix, mais cherche à creuser dans une nouveauté artistique où les hallucinogènes transforment la réalité en rêve puis en cauchemars qui entrainent une panique dont il est difficile de sortir intact. Le réalisateur y ajoute les couleurs psychédéliques et des musiques punk qui surajoutent à l'auto dérision comique ( parodie de "Requiem for a dream") de la réalité d'un milieu de vie où on peine à trouver sa raison d'être (milieu Gay étudiant).

En fait, comme il l'indique lui même dans une interview, il a situé ce film  fin 80 début 90, dans une période ou les ados sont angoissés par le SIDA " il fallait se battre avec rage et énergie, en ignorant tout du lendemain."

le choix de faire des héros des jeunes plus ou moins gay est une façon d'appuyer sur cette sorte de désespoir qui hante les jeunes. L'orientation sexuelle reste aujourd'hui encore un problème en Amérique ( les suicides sont nombreux, le dernier en date est celui d'un lycéen qui s'est jeté d'un pont après que son ami qui lui avait prêté sa chambre pour une aventure avec un autre copain , ait diffusé sur internet la vidéo qu'il avait filmé avec sa webcam à leur insue)

Les dialogues reflètent ce milieu négligé des ados avec des jeux de mots de minots.

" j'ai réalisé 10 films, je n'ai jamais été motivé par l'argent, ce ne sont que des projets de passion....mes films sont comme mes enfants"

"Étudiant je n'avais qu'un objectif : développer un esprit libre et créatif et chaque crise tournait systématiquement au mélodrame. " (C'est sans doute pour cela qu'il a cette nostalgie  qui, à 50 ans, lui a fait tourner ce film de cinéaste plus indépendant que jamais).

"je ne voulais pas d'un gros budget, je voulais avoir beaucoup de liberté. Plus vous avez d'argent et moins vous êtes libre....Je voulais être drôle et sexy, outrageant et inquiétant, faire un film unique mais drôles".

Ce film c'est un peu comme si au bout le monde entier allait exploser sans que l'on sache bien si c'est un rêve comme le dit SMITH ( Thomas DEKKER) dans le film ?

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