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ESPACES interculturels CINEMA
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  • Plus seulement des spectateurs privilégiés mais des regards critiques sur tout ce que l'on nous donne à voir au Cinéma sur ses problématiques et son rôle. Ecouter -voir ce qu'est la vie.
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30 avril 2009

THE PLEASURE OF BEING ROBBED: La mélancolie comme plaisir

En réouvrant ce blog je m'étais promis de me pencher sur le futur du cinéma. Le film " le Plaisir d'être volé" est l'occasion de voir ce qui se trame dans la nouvelle génération.....

Ce premier film avait été présenté en fin de festival de CANNES en 2008 et sort à présent sur grand écran. jOSH SAFDIE est un jeune New-yorkais qui, avec son frère, ont été toute leur enfance traumatisés par une caméra que tenait leur père obsédé d'archiver au quotidien le vécu de ses enfants 24 h/24, y compris quand ils dormaient. Comme le dit JOSH: " cela a compromis toute perspective de vraie vie et de principe de réalité" et c'est pas la mère qui les voyaient les week-end  que pour leurs rappeler qu'ils devaient être à l'heure en permanence qui pouvait rompre ce sentiment d'isolement et de solitude ambiante.

Passer, à leur tour, de l'autre côté de la caméra a été une façon pour eux d'epprouver une autre façon de voir la réalité afin que la caméra ne soit plus une entrave mais un moyen d'aller vers l'autre.

Dans la période d'apprentissage qui s'en est suivi qui est aussi la période où on choisit ses influences, Josh cite en référence le LIVRE devenu un film "ZAZIE dans le métro", " mouchette " de BRESSON et "WANDA" de BARBARA LODEN, mais surtout, dit-il des amies, trés rêveuses et une voleuse aussi qui se voulait artiste et qui volait tout ce qu'elle trouvait pour faire son propre cinéma . Ces influences se sont répercutées sur leur façon de vivre dans une sorte d'anarchie libertaire. tout ça pour déboucher sur des films courts, puis ce film de 1 h 11mn de "Vieux enfants" comme ils se définissent. Côté technique, cela va se traduire par l'emploi de caméra à l'épaule suffisament discrète pour ne pas attirer l'attention des personnes qu'on filme à leur insu dans les rues de New -yorck, sans demander aucune autorisation à personne. Pour la musique, Il choisit "Thémolonious MONK" avec un morceau "triste et fou, loufoque et souple comme son auteur" ainsi qu'un morceau de BOB DYLAN : "TELL ME THAT IT ISN'T" qu'il a écouté pendant qu'il écrivait son scénario. Eléonre Hendriks, en plus d'être l'héroine, a participé au scénario pour la partie improvisée des Dialogues "mon implicarion dans le projet a constamment influencé les idées et l'écritude de Josh".

On peut donc dire que ce premier film sans être autobiographique , même si le réalisateur apparait dans le film, n'est pas un roman DE FICTION, ni un manifeste  nouvelle vague.

Eléonore est une libertaire qui vole dans l'espoir de trouver chez les autres le moyens de confronter avec eux les gouts de chacun, ou tout du moins, un petit quelque chose -tout et n'importe quoi- susceptible d'établir un échange qui rapproche tout le monde et brise sa solitude et ce qu'elle resent comme un isolement. Voler pour elle c'est le seul moyen qu'elle a trouvé à sa portée pour aller vers l'autre. Cela est conditionné sans doute par son caractère désinvolte, son esprit curieux et sa personnalité quelque peut désaxée dans le réel de  la vie New-yorkaise quand on ne se sent pas vraiment une artiste/poéte qui s'assume complètement, à travers sa pratique artistique (ses oeuvres). Elle ne pretend pas être ni Robin des bois, ni Arsene LUPIN..../

"D'après moi,l'objectif de ce film est avant tout la Distraction, avec tout ce que ça implique d'avantages et d'inconvénients. On est tous naturellement déprimés, le tout étant de savoir combien de temps on peut se distraire, combien de fois on peut à la fois être heureux et rendre quelqu'un heureux" (Josh SAFDIE).

Ce film sur la solitude donc , dans ce quelle a de meilleur, ou de moins pire, est une façon de jouer avec le réel pour en extraire des morceaux de moments poêtiques et lyriques qui font rêver qu'une autre vie est possible et que c'est ça qu'il faut chercher à archiver .

ELEONORE HENDRICKS dit que son personnage vole "juste pour savoir ce que cachaient les autres" qu'elle croise sur sa route, sans trouver qu'elle franchie les limites de cette société de fantomes, dans l'espoir, qu'au final, elle parviendra à se construire différement d'eux.

"Elle est en quête de soi même même si elle peut passer pour une menteuse, je pense qu'elle  est plus une sorte d'artiste, une commédienne qui bouleverse nos existences. Peut être parce que d'une certaine manière elle remplit ce vide que nous avons en nous..."dit jOSH, ce à quoi Hendriks précise:

"enfin pas vraiment avec tout le monde. Elle n'est pas toujours consciente de ce qu'elle fait. Il y a un  catalyseur mais il ne fonctionne pas à tout les coups".

Eléonore est un petit poucet de la jeunesse d'aujourd'hui qui laisse derriere elle des petite pierres de mélancolie face au mur d'incertitude qui se profile à l'horizon.

*

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