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ESPACES interculturels CINEMA

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  • Plus seulement des spectateurs privilégiés mais des regards critiques sur tout ce que l'on nous donne à voir au Cinéma sur ses problématiques et son rôle. Ecouter -voir ce qu'est la vie.
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20 février 2011

Nouveau BLOG

Bonjour,

je pensai en avoir fini avec les ordinateurs, les blogs mais voilà mes petits copains n'ont pas voulu me laisser partir sans un portable higt tech 17 pouces, difficile à mettre dans un tiroir, assorti d'une inprimante ; comme je suis pas du genre à revendre mes cadeaux sur internet,me revoilà.

Pas question pour autant de reprendre mes commentaires cinéma après cette coupure, mais j'avoue que j'ai été un peu honteux quand je me suis rendu compte que ce blog continuait à recevoir nombre de visites chaque semaine; alors voilà je me suis décidé à me remettre au clavier .

Je me suis dabord défoulé sur un site avec un peu d'humour car j'estime comme SOLLERS que "l'humour est un symptôme critique révolutionnaire qu'il faut arracher à ses utilisations de simple décharge: c'est un instrument de connaissance, une façon d'arracher le masque d'une certaine forme d'hypocrisie, sans cesse renaissante, toujours à combattre"

Ce site est consacré à la mythologie du Foot-ball marseillais pour que celles et ceux qui ont l'intention de venir dans notre citée en 2013 (capitale européenne de la culture) ne soient pas trop dépaysées avec nos coutumes olympiennes.

Voici l'adresse pour y accéder:

http://olympienmarseillais2013.e-monsite.com/

Et voilà pour me faire pardonner mon abscence j'ai travaillé à un NOUVEAU BLOG un peu différent de celui-la (uniquement consacré aux cinéma)

Je me mettrais au travail à partir du 1° Mars ( un commentaire tous les vendredi pour laisser aux visiteurs le temps de s'organiser pour le week-end si mes commentaires interéssent ?) mais Déjà vous pouvez aller en découvrir le Contenu de ce que je compte faire... si tout va bien

vous pouvez accéder à ce site qui s'intitule : Y A QUOI A CHERCHER ? par l'adresse qui suit:

http://yaquoiachercher.canalblog.com/

j'espère qu'il ne décevra pas? (oui, il y aura aussi des commentaires de films de la semaine)

Bien évidemment vos commentaires, critiques sont toujours les bienvenues!

Amitié

alex

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1 décembre 2010

CLAP DE FIN

Voilà c'est ici que s'achève les commentaires sur les films d'actualités d'ESPACE CINEMA.J'ai essayé par mes petits commentaires sur le contenu des films de montrer que chaque film renferme une ou des significations pas toujours évidentes au regard..

j'ai essayé de privilégier des film d'auteurs qui avaient une fonction sociale autre que simplement divertir. Le cinéma, comme l'ensemble des pratiques artistiques, exige que l'on regarde l'aspect esthétique du langage , les images et les sons et comment au final tout cela s'articule autour d'une possible théorie d'ensemble de l'art;

La seule façon de conserver en France un cinéma de qualité qui trouve sa place dans la culture nationale  c'est qu'il rentre à l'école pour faire comprendre aux jeunes à quoi sert le cinéma, apprendre à mieux voir, pas seulement avec les yeux. Présenter de nouveaux usages, de nouvelles fonctions; apprendre à  s'en servir soit même....

Ce blog m'a procuré tout au long des 3 ans beaucoup de plaisir: 10 500 visiteurs dont plus de 600 des quatre continents, pratiquement au moins 1 visiteur de tous les pays.
Un grand merci à toutes et tous.

Ce blog m'aura aussi permis, au hasard des messages laissés, d'aller voir d'autres blogs et pas que sur le cinéma
Au fil du temps des liens se sont créées, des échanges d'idées ont comme dit une amie blogueuse, "apportés du grain à moudre à l'autre", bref, cette expérience m'a beaucoup enrichie mentalement ce qui était déjà le but recherché

On ne m'en voudra pas je pense de citer sans ordre ces 8 blogs dont aucun n'est pareil
HELENABLUE
FRESBY
DASOLA
LUC
OLIVIER
MATA
GALIEN
EXOBNKR


Bonne continuation a tous

et que le cinéma nous procure encore beaucoup d'idées nouvelles pour que les choses bougent dans le bon sens et nous apporte un véritable progrès social.!

Docu0001

Athl_te

30 novembre 2010

PIEDS NUS SUR LES LIMACES: : DECOUVERTE EMOTIVE ET SENSORIELLE

On ne peut pas dire que FABIENNE BERTHAUD écrive des histoires faciles, mais c'est jamais non plus des histoires qui font désespérer du genre humain. Son premier film  "FRANKIE" avait été une longue bataille pour trouver un financement; quand elle avait presque trouvée un producteur, celui-ci refusait que Dianne KRUGER soit l'actrice principale !. Bref, il a fallu 3 ans avec 27 jours de tournages dispersés pour quelle réussisse, avec sa camera DV et son assistante, à mener à bien ce premier film "On filmait quand Diane était à Paris, entre deux  tournages hollywoodiens. Entre temps, elle était devenue une star . Une chance pour ma Sortie.MK2 a accepté de distribuer le film  qui a fait le tour du monde" (F . B)

Le tournage des Pieds nus... a été plus facile vu le succès précédent." J'ai enfin pu faire un vrai film de cinéma tout en gardant le plus de liberté possible et espérer des moments de jeu magiques. Je n'ai pas envie que mes films aient l'air fabriqués. Je veux qu'on y sente la vérité....avec cette touche de poésie qui correspond à ma sensibilité".
Comme elle le dit :"elle fait des films et écris des romans pour "réveiller les gens"...Il n'y a que nous même pour nous sauver la vie de cette société qui nous met dans des carcans"

C'est Baudelaire qui écrivait:

"la nature est un temple où de vivants piliers laissent parfois sortir de confuses paroles:

L'homme y passe à travers des forêts de symboles qui observent avec des regards familiers

("Splean et IDEAL IV)

Ça correspond bien avec l'ambiance du décor de ce film. LUDIVINE SAGNIER est une LILY qui  est une femme dans son corps mais dont la tête vagabonde dans un monde off, à part de celui de la société qui l'entoure et dans lequel sa grande sœur à trouvé sa stabilité.

"J'ai plus travaillé la normalité de LiLy que sa folie. Ce film nous interroge sur notre propre normalité. Lily est très décalée. Sa trop grande sensibilité l'empêche de s'intégrer dans la société. Contrairement aux gens dits " normaux" elle ne supporte pas les compromis, elle est libre de dire certaines vérités...Sous son influence sa sœur se libère des schémas imposés".-LUDIVINE SAGNIER-

C'est vrai que dans la vie vivre de telles situations demande un courage énorme, beaucoup de patience pour comprendre et rentrer en communication avec l'être  qui n'est pas assez perturbé pour accepter  sa mise  en institution et pas assez lucide pour vivre seule la vie dans la quelle elle est enfermée: "chez moi c'est à l'intérieur que ça se passe" (LiLY)

Fabienne n'a guère utilisée plus de caméras que la première fois; une à l'épaule et une fixe visant à faire ressortir les différences des êtres ( deux sœurs).elle ne cherche pas les effets ,( elle aime l'aspect granuleux des images et remercie sa chef opératrice de ne pas avoir porté préjudice à sa façon de travailler:" Il est certain que l'angle de la prise de vue, les rapports de densité, le contraste, le grain et tout ce qui définit l'apport expressif de la lumière dans la photographie jouent un rôle primordial dans le processus de signification au cinéma" -JP LEBEL (cinéma et idéologie)-. Elle s'est contentée de faire beaucoup de prises en exigeant par exemple que pour les extérieur on se calque sur la lumière du jour pour filmer les scènes. Pour la musique elle a sollicité MICHAEL STEVENS qui a travaillé pour les films de CLINT EASWOOD ( guitares et synthé) et d'autres morceaux de MANU KATCHE, KYLE EASTWOOD.

On sait que les animaux aident les enfants victimes de ce coup du sort à exprimer des signes extérieurs de bonheur (le Cheval est souvent cet ami silencieux) Ici, on est encore plus surpris et conquis par la présence de ce DINDON calin. Le Titre "les pieds nus sur les limaces" est un petit bonheur de malice comme tous ceux choisis par la Réalisatrice.

On rentre dans la salle avec de petites appréhensions on en ressort 1h 50 plus tard avec beaucoup de sérénité et un plaisir partagé.

*


29 novembre 2010

A BOUT PORTANT : RETENEZ VOTRE SOUFFLE

Ce n'est pas le genre de film qui s'appuie sur un scénario fortement dialogué, c'est même le contraire. FRED CAVAYE s'est fait plaisir avec un film d'action totale, des courses endiablée à la marathon man agrémentées de scènes de violence pour alimenter le suspens de bout en bout.

Selon ce Réalisateur, qui semble plaire aux Américains (remake de son 1° film " pour elle"), l'Amour à défaut de nous donner des ailes nous pousse parfois à faire des choses dont on ne mesure pas la dangerosité comme dans " A BOUT PORTANT". le sujet est une histoire d'amour menacée par le hasard: "C'est forcement plus intéressant quand ce sont des personnages ordinaires qui se trouvent confrontés à des situations extraordinaires. Le spectateur a alors plus de facilité pour s'identifier à eux, à plus forte raison des lors qu'il s'agit d'un homme et d'une femme amoureux.(F C)

Fred CAVAYE n'a rien perdu de son passage dans le milieu de la mode ni des images de ses courts métrage qui lui ont valu une certaine distinction ( "IL y a  dans l'image de  Alain DUPLANTIER (directeur photo). quelque chose de purement  cinématographique que j'aime beaucoup....Son utilisation des optiques permettent de jouer sur la profondeur du champ". Ici le pari était d'être à la fois très réaliste et très cinématographique". Il s'est appuyé aussi sur l' équipe de son premier long métrage, et sur la musique de KLAUS BADELT ( " L'ARNACOEUR", "PETIT NICOLAS")

"Ce qui m'a séduit dans la lecture de ce scénario c'est sa construction implacable, ses rebondissements incroyables, son culot -...Ce n'est pas si courant dans le cinéma français, j'y ai vu un parti pris risqué mais audacieux" (Gilles LELLOUCHE)

"L'idée de ce film m'est venue quand j'ai dit à GUILLAUME LEMANS, mon complice scénariste: " Il faudrait que notre prochain film soit encore plus tendu ( que  Pour elle"), encore plus sur l'action et qu'il se déroule entièrement sur un rythme de la dernière demie heure de " Pour elle" (F C).

Habituellement, on classe en catégorie B ce genre de film. Là,malgré l'abscence volontaire de dialogue on peut aller le voir  comme un film de divertissement qui rappellera les tribulations de BEBEL dans ses heures de gloire  ; Gilles LELLOUCHE ne s'est pas entrainé à la course a pied pour rien !.

*

24 novembre 2010

LE NOM DES GENS: LA POLITIQUE EST ELLE ENCORE AFFAIRE DE CONVICTION?

Voilà une comédie sans morale qui tourne au débat d'idées loufoques sur le sexe et la politique avec humour.

Cette histoire de militante qui trimbale ses convictions personnelles  pour convaincre les électeurs potentiels qui sont des adversaires politiques de voter comme elle  montre que le déterminisme n'est efficace que s'il s'accompagne de l'idée de ne rien s'interdire si on veut gagner; les bons sentiments doivent être laissés au rancart. Le réalisateur n'a pas fait dans la dentelle, il fait dans l'auto-dérision et se défend d'avoir traité de la politique ,même si dans un séquence on découvre l'ex 1° ministre JOSPIN, candidat balayé aux présidentielles (devancé par LE PEN).

Pour LECLERC, ce film s'est bâti autour de morceaux d'expériences de lui est de sa femme: "parler de soi en se moquant pour laisser entrer les autres dans l'histoire"..."je voulais jouer sur le décalage entre des thèmes souvent graves,la politique, les traumatisme de l'enfance et le traitement glamour de la mise en scène... L'auto-dérision et l'auto destruction sont typiquement français"(M.L)

"on avait envie de réagir à tout un discours déterministe autour de l'identité et des communautés que l'on trouve insupportables et dans les quel on ne se reconnait pas. Les injonctions de la société sont simplistes et imposent un certain type de comportements en fonction de ses origines. Or on peut très bien ne pas s'y conformer! (BAYA KASMI)

"En France la question des origines est à la fois complexe et obsessionnelle.Comment rester fidèle à ses racines sans être communautariste? Comment être athée sans renier ses origines? ces questions là nous passionnent"... " ne pas aimer la France c'est souvent très français, ce qui évidemment n'est pas en accord avec la politique menée sur ce thème. Être français c'est aussi couper le tête des Rois, se révolter et détester le nationalisme"

"Les personnages de mon film sont eux mêmes le fruits d'un mélange et ils ne s'identifient donc plus aux problèmatiques des immigres de 2 ou 3ième génération, le nom du personnage n'est pas forcément révélateur de ce qu'elle est ou censé être... C'est à chacun de définir sa propre identité, pas aux autres"...."J'ai préservé un espace liberté par rapport au scénario, ouvert à l'improvisation... Pour Bahia la nudité n'a pas d'importance; elle se comporte nue de la même façon qu'habillée, sans y mettre de sexualité...Sa nudité et banale et c'est quand elle se rhabille que nait le désir...C'est un personnage courageux. Elle estime en effet qu'il vaut toujours mieux agir -même mal- que de ne pas agir du tout. Sara FORESTIER à la drôlerie et la gouaille pour faire passer l'humour, la vivacité, la fraicheur et l'absence de pudeur sans vulgarité. Sara nous donne la complexité d'un personnage qui souffre de ne pas ressembler à une arabe alors que son père est d'origine algérienne, ; c'est ce que l'on recherchait.Les parents de Bahia, eux, sont marqués par les années 70 alors que ceux d'ARTHUR se sont construits sur l'idée qu'il fallait panser les plaies de leur propre passé en passant sous silence la période d'occupation...Ils croient que le monde des années 50 va devenir meilleur grâce au développement du lave vaisselle et du grille pain".

Ce film, totalement original, est ce qu'il faut dans le moment présent.

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23 novembre 2010

QUARTIER LOINTAIN:: REVEVE JAPONAIS

Les mangas font l'objet actuellement de toutes sortes de traductions en films au japon et pas toujours dans le meilleur. Les fidèles du style mangas se sentent souvent trahis par les adaptations cinémato -graphiques comme souvent pour les BD où les héros éternels sont difficilement mutables. jiro TANIGUCHI est référencé comme  un mangakas de culture assez européenne ce qui explique peut être le Choix de SAM GABARSKI de se lancer dans l'adaptation de "QUARTIER LOINTAIN" qui a été assez facilement lu dans sa version mangas en France. Le fait d'avoir obtenu la récompense du meilleur scénario à Angoulême a dû faciliter pas mal de choses dans sont adaptation au cinéma. Dans tous ses mangas qui sont toujours une histoire unique, on retrouve ce besoin de retour sur le passé et  à la vie familiale d'alors:

"si j'avais la chance de pouvoir retrouver moi aussi mes 14 Ans, je crois que j'irai déclarer ma flamme à la fille dont j'étais éperdument amoureux et à qui je n'ai jamais osé adresser la parole"

Avec " quartier lointain" il pousse l'histoire dans ses retranchements. A défaut de pouvoir retenir le père il pense que les choses peuvent mieux se passer que dans la vie qu'il a traversé en s'offrant quelques conquêtes d'ados. Il n'y a que dans son sommeil qu'il parvient encore à rester en contact avec sa vie familiale actuelle.

Le réalisateur Sam CATHARSKI s'est emparé de toutes ses réflexions pour confondre les sentiments de cet adulte aigris qui est retourné dans son enfance d'ado, à une période où il été très perturbé. La différence  c'est que là il n'a rien perdu de ce qu'est L'acquis de son cerveau d'adulte.

Le réalisateur de cinéma ne pouvait pas faire son film avec un héros aussi figé que dans le mangas pour permettre au rêve d'aller au bout des émotions, aussi cherche -t-il d'entrée à nous faire quitter le bas monde de la réalité par une bande son du groupe AIR; Par contre, les détails appuyés sur le héros (beaucoup de morceaux pour un même plan ) ne se traduit pas pareil au cinéma ( plan, contre plan, gros plan...) Ici les plans fixes sur le personnage s'accompagnent de plans courts  et de plans larges sur le paysage environnant. Le réalisateur parvient cependant à traduire fidèlement les sentiments montrés dans le mangas.

Il a poussé sa recherche pour avoir un décor naturel qui retrace bien l'esprit mangas ( un lac, des falaises). Quartier lointain est un titre qui pour les français on ne pourra pas empêcher de  le rapprocher de celui des artistes de "Quartier latin" de la grande époque.

Quand on a la chance de pouvoir revivre son passé, peut-on aussi le changer grâce à l'expérience acquise dans la vraie vie ? Peut on revenir, grâce à un vécu lointain de rêve, à un présent autre que celui dans lequel on était imbriqué, où on se comporte comme un solitaire qui cherche à fuir sa destinée qui ne lui donne aucune satisfaction malgré un métier plaisant (dessinateur BD)? Peut on devenir après pareille introspection sur soi vers son enfance un homme nouveau ,totalement libre, débarrassé de ce présent qui mène à une impasse?

Parce que ce mangas était bâti plus sur un scénario très travaillé que sur les dessins  l'adaptation filmique aux mains d'un réalisateur consciencieux  ne posera pas trop de problème aux amoureux de mangas, pendant les 1 heure 45 de projection.  D'ailleurs l'éditeur français du mangas n'a pas perdu une minute pour remettre sur le marcher "quartier lointain". TANIGUCHI est un dessinateur de mangas dont les œuvres sortent du lot du conventionnel.

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18 novembre 2010

MOTHER AND CHILD/ FEMMES A MATERNER

Il ne suffit pas d'être le fils d'un écrivain de renom ( Gabriel GARCIA MARQUEZ) pour accoucher d'un bon film sur la maternité.
RODRIGUEZ GARCIA, Réalisateur de séries télé - branché sur la psychanalyse- a pour son 5ième long métrage fait une "fixète" sur la maternité:
"j'ai commencé d'écrire ce film en  1999 quand mes filles étaient petites....Je pensais parfois aux gens qui pour une raison ou une autre doivent se séparer de leur enfant. L'idée même me semblait insupportable. Au départ, je voulais explorer la notion de séparation, la manière dont la séparation forcée peut former, déformer, la personnalité d'un parent ou d'un enfant"
Ce film qu'il voulait à caractère universel, devait se faire autour de la relation mère/fille, ce qui  en limitait l'attrait. Il a donc rajouté, comme fil conducteur, Lucy  qui est à la recherche d'un bébé à adopter: " Lucy m'a permis d'aborder des thèmes comme le désir, la frustration de ne pas être mère; son histoire m'a permis de dynamiser le récit".

Il a peu abordé le rapport mari/femme  considérant avoir mis de lui dans ces trois femmes:  "j'utilise la vie des femmes, les corps des femmes, mais je parle de sentiments, de peurs, d''obsessions, de préoccupations qui me sont propres...Le vrai objectif était de transformer la psychologie en comportement". Il dit avoir choisi à la manière de Flaubert (Mme Bovary) de montrer des femmes paumées, dépressives, limite suicidaires, qui pour certaines sont amères de ne pas savoir quoi faire pour se tirer de cette impression de culpabilité  et de femme en échec mais qui ne se pose pas la question "d'être ou ne pas être" du grand SHAKESPEARE ".

"'Je me suis mis à envisager l'adoption comme une histoire d'amour, on se lance avec des intentions généreuses de donner l'amour  et l'autre d'être aimée". Pour lui, l'Adoption se conçoit comme une histoire d'amour qui navigue entre le bonheur parfait et l'expérience désastreuse. Il a donc fait de son film une superposition de trois histoires, tout en restant toujours très sage; pas question de troubler la tranquillité du spectateur par des surprises. Sa mise en scène se fait comme si on était un observateur passif qui voit chaque séquence (champ-contre champ). Chaque femme fait l'objet d'une étude psychologique de leurs émotions qui dictent leurs choix de vie. Son choix de casting à été de mélanger visage connus et moins connus; souvent des actrices avec qui il avait déjà travaillé ( seule ROBIN WRIGHT PENN Pressentie pour le rôle d'Élisabeth a renoncée, remplacée par l'Australienne NAOMI WATTS).

Ce film moyen a déjà couru plusieurs festival avant d'être primé au festival du film Américain de DEAUVILLE.

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16 novembre 2010

RED :LES RETRAITES DE LA CIA REMPILENT

ROBERT SCHWENTKE se lance dans le thriller d'espionnage d'action comique:" Une partie de l'humour vient du fait que les acteurs sont plus vieux que ceux qui sont en tête d'affiche de films d'action. "Red" ( retraités extrêmement dangereux) est un film qui ne se prend pas au sérieux...Ce qui m'a séduit, c'est le mélange entre action, humour et amour. Bien souvent dans la même séquence... J'ai  des goûts cinématographiques très eclectiques; je ne suis pas friand de long métrage qui se contente d'exploiter un seul créneau" -S.C-

Si vous aimez BRUCE WILLIS faire le pitre :

" j'ai sauver au moins  quinze fois le monde...Fusillades, explosions, je connais, je n'ai plus rien à prouver. Côté action je me défends toujours.... J'ai 55 ans et je ne ressens pas encore le besoin de m'arrêter. Peut etre que ça viendra.... Dans mon mêtier, à mon niveau de notoriéte je ne suis pas affecté...Je n'ai pas peur d'égratigner mon image. Au contraire c'est un, soulagement de ne pas se prendre au sérieux..." B. W-

Si vous appréciez l'immense talent d'acteur de MORGAN FREEMAN et le toujours résistant JOHN MALKOVICH avec la présence à leurs côté de  HELEN MERREN (sniper d'élite la tueuse en robe de soirée), Vous serez envouté par cette équipe de joyeux dingues sur le retour pour se replonger dans les emmerdes afin de sauver leur camarade. 1 heure 50 d'histoire tordue avec des cascades à tous les coins de rue. Des bagarres dont certaines ont nécessité une semaine de tournage, scène avec montée d'adrénaline garantie.

Soyez rassurer le réalisateur Robert Schwentke n'a pas sombré dans les aspersions de sang ni dans les bruits assourdissants des mitraillages à tout berzingue. L'histoire n'en est que plus captivante autour de cette bande de vieux qui n'ont pas perdu la main lorsqu'on les chatouille trop là où ça les démange.

Comme dirait Bruce qui apprécie la France: "La France est trés à l'écoute de ses émotions. Les grèves ne sont pas agréables mais c'est important de réagir et de s'engager" même pour sauver sa retraite. RED est une autre façon de garder les retraités hyper actifs. C'est peut être pour ça que le gouvernement met tant d'acharnement à nous garder en activité avant de nous éliminer ?

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15 novembre 2010

NO ET MOI: L'AMOUR A PERTE DE RUES

"NO et MOI" est un roman de fiction de DEPHINE LE VIGAN qui date de 2007. ZABOU BREITMAN en a fait un film qui donnera surement envie de lire le livre à nouveau.Le mérite de cette "adaptation"Cinématographique", grâce à un choix d'actrices judicieux (Lou (NINA RODRIGUEZ) et NO (JULIE MARIE PAREMENTER), réside dans le fait de mettre en lumière des moments clefs du livre pour sa bonne compréhension sans trahir les idées de la romancière:" que veut dire être dans la rue à 18 ans?" Comprendre cela nécessitait le regard d'une jeune élève qui, elle même, traverse une période de solitude. Son but premier n'est pas d'aider une SDF mais de faire un "exposé" sur les sans abri, à partir d'un interview d'une fille qui pourrait être sa grande sœur. ça sera sa façon à elle d'aborder la vraie vie qui n'est pas toujours visible même dans les rues où les hall de gare.Son REGARD sur la vie des GRANDS: "NO et MOI" tourne autour de la désillusion"(D.v).Elle va découvrir à travers  cette rencontre ce qu'est l'amitié, ses difficultés; l'Amour et la désillusion. La difficulté aussi à sortir de la solitude (la bonne volonté et les bonnes intentions ne suffisent pas) :" J'AI TOUJOURS VOULU RACONTER QUELQUE CHOSE AUTOUR DE L'ADOLESCENCE, ET JE TROUVAIS TRÈS JUSTE L'HISTOIRE DE CETTE ADO SURDOUÉ AVEC DES LACUNES AFFECTIVES SOUVENT VIOLENTES QUI PEUVENT ACCOMPAGNER LES ENFANTS PRÉCOCES QUI VEULENT SAUVER LE MONDE COMME TOUS LES ADOS ET EN MÊME TEMPS SON PROPRE MONDE" (ZABOU BREITMAN)
Comme dans le livre Lou est faite d'un mélange de naïveté et de lucidité. Marginalisée par sa précocité, et une situation familiale qui n'est pas flamboyante mais qui, quand même, garde du respect pour l'amour, ce qui va ajouter aux difficultés de la SDF NO pour la soustraire à sa marginalité et l'insérer dans la société. Lou va devoir se rendre à l'évidence; Faire dormir une sdf chez soi avec qui on s'est lié d'amitié n'est pas suffisant pour la convaincre de changer de vie, DE CHANGER SA VIE, même si c'est horriblement dur de survivre dehors. NO a fait le choix de ne jamais rentrer dans un système qui l'a exclue, pour devenir productive, même au prix d'une amitié qui lui a donné de bons moments de joie, de rêve qui ne pouvaient être qu'un instant..

est-il " IMPOSSIBLE DE CHANGER LE MONDE", comme le dit l'écrivain?, "PARCE QUE LE MONDE EST PLUS FORT QUE NOUS"; Pour le spectateur qui retourne à sa vie, il n'est pas certain qu'il soit aussi fataliste que cela, du moins je l'espère; mais il ne suffira pas de tendre la main à son voisin ou d'héberger un SDF ou un ROM.

Pour son quatrième long métrage celle qui a été un metteur en scène de théâtre, utilise son savoir-faire et sa sensibilité féminine pour faire de ce qui reste une fiction un film avec une mise en scène toute en délicatesse qui rejoint la réalité du regard d'une enfant de 13 ans.: "être réalisatrice, tout repose sur vous, on vous demande votre avis sur tout, vous devez garder les pieds sur terre et ça peut bloquer la créativité (Zabou a ménager des moments d'improvisations qui lui ont valus le refus du CNC et elle s'est servie de la présence de vrais SDF et des lycéens  pour la figuration)" je resterais toujours une actrice car  rien n'est plus stimulant de d'essayer de rentrer dans la peau d'un autre...".

"J'aime bien l'idée que tout n'est pas complètement joué, ceci dit, quelque chose est encore possible, parce que NO est très jeune et n'a pas basculée depuis trop longtemps"  -Delphine le VIGAN-

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9 novembre 2010

WELCOME TO THE RILEYS:: VECU FAMILLIAL

JAKE SCOTT est un jeune réalisateur intimiste qui ne cherche pas à copier son père (RIDLEY).. Il avait gardé en mémoire un souvenir douloureux vécu dans sa propre famille recomposée avec une des filles ado qui a sombré dans la drogue et la prostitution et que RIDLEY a essayé d'aider pour quelle s'en sorte,  en vain (morte à 20 ans).

Il y a plusieurs façons de se débarrasser d'un souvenir douloureux qui embarrasse son moi intérieur: le recours au psy pas toujours très efficace et qui coute de l'argent, ou vivre avec en espérant trouver la solution un jour?

Il se refuse à faire un film à grand spectacle et du coup il fait sauter la scène de strip-tease tournée avec la jolie KRISTEN STEWART qui pour se préparer était allée dans un club de strip-tease de la nouvelle Orléans pour s'initier au pôle dancing ( poteau vertical) et à la danse avec les clients:

"On ne me voit pas me déshabiller ce qui est censé être une bonne chose je suppose puisqu'à la base j'étais nerveuse à propos de ça.  Mais maintenant c'est ennuyeux parce que j'ai du apprendre à le faire mais on ne le voit pas. C'est probablement mieux comme ça" (K  S).

Dans l'intrigue , 8 ans après la mort de sa fille un père essaie de se changer les idées en allant dans une boite de strip et découvre une ado qui pourrait être sa fille qui fait la serveuse et la strip strip-teaseuse.; il décide de consacrer tout son temps pour la sauver. Sa femme qui sent quelle peut le perdre décide de réagir pour sauver son couple et son mari que l'ado désespère car elle n'a pas du tout l'intention de redevenir une petite fille sage:

" je voulais parler de la paternité. J'ai deux filles qui ont 5 et 16 ans. Mon travail m'oblige à voyager souvent. L'idée de les perdre est inconcevable" (J.S).

Dans le même temps ou on voit ça  au cinéma, en éprouvant une certaine compassion pour ce père de famille paumé  qui s'imagine qu'il sauve sa propre fille, on apprend par les journaux qu'une grand mère américaine a essayée de vendre sa petite fille de 6 mois sur internet!.

Dans ce film bâti sur une idée qui n'est pas nouvelle, l'intrigue originale introduite par le réalisateur tient dans le fait que cette famille, pas encore totalement recomposée, décide, ensemble, de sauver leur semblant de fille. C'est un film où l'émotion est palpable à travers le jeu de l'acteur James GANDOLFINI ( série sur la mafia " les SOPRANOS").

JAKE SCOTT espère bien percer avec cette fiction  qui à besoin de la sensibilité qui est la sienne  pour être appréciée des spectateurs.

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