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ESPACES interculturels CINEMA
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  • Plus seulement des spectateurs privilégiés mais des regards critiques sur tout ce que l'on nous donne à voir au Cinéma sur ses problématiques et son rôle. Ecouter -voir ce qu'est la vie.
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13 octobre 2009

36 VUES DU PIC SAINT LOUP : LE CIRQUE DE LA VIE

Avec la réalisation de "CELINE ET JULIE" en 74 on avait trouvé que Jacques RIVETTE avait fait la récapitulation de toutes ses expérimentations cinématographiques depuis "Paris nous appartient" (1959). Il déclarait à l'époque " On voulait faire une comédie et un film montrable, un film pour sortir du ghetto". Trente cinq ans plus tard il semble qu'il veuille encore nous donner à voir autre chose avec "36 vues du Pic Saint loup"...."aucun de mes films ne s'est construit selon les mêmes régles du jeu" J R

Il montre où il en est de sa réflexion théorique; la comédie désopilante de Celine et julie ( avec Julie BERTO et Dominique Labourier) devient avec Jeane Birdkin mélancoliquement sérieuse dans ce jeux de cirque drôle et burlesque où les acteurs gardent tous leurs petits secrèts. Comme il le rappelait dans un interwiev ça reste ici encore un travail "collectif" d'un film qui, à la fin, donne à comprendre que si ce film est "vivant", il a été traversés par des êtres vivants et d'autres plus magiques et mystérieux dont on ne saura jamais le fin  mot de l'histoire.

Ici, la durée auparavant trés longue (souvent plus de 2 heures) qui donnait parfois l'impression de trainer en longueur (sans temps mort ni sans que d'un plan à l'autre il y ait une harmonisation artificielle entre le son et les bruits d'ambiance extérieure) a été racourçi pour durer à peine 1 h 24mn.Tout semble indiquer que si ça commence mal, ça devrait bien se finir (Céline et julie donnaient l'impression, en étant filmé par moment en tant que spéctatrices, que ce qu'elles regardaient "c'était toujours la même chose" et quelles ne savaient pas comment tout cela pouvait finir). Tout ce jouait comme au théatre alors que dans "36 VUES" si Rivette est resté fidele au théâtre pour l'écriture du scénario, il s'inscrit pleinement dans l'univers du Cirque; on vit les coulisses de ce cirque en détresse qui résiste pour survivre sans rien en laisser paraitre pendant les représentationS DE fËTES FORAINES même s'il y a de moins en moins de public.

Il n'y a plus rien dans ce film qui reste une fiction,  du fantasme éveillé de jadis, rempli de symboles qu'il fallait déchiffrer pour percevoir sa raison d'être.jadis il introduisait dans ses films des élèments littéraires et dramatiques (SHAKESPEARE, ESCHYLE, RACINE..)OU lewis CAROLLE et Henri JAMES pour "Céline et julie". Ici, il se contente de nous accrocher avec ce paysage du Pic saint loup ( montagne de 630 m dans le languedoc)qui ne présente aucun lien avec une quelconque actualité;pas plus que les quelques scènes tournées en studio (CINECITTA pour rappeler ANTONIONI ?)Estce sa façon personnelle pour garder son attachement à sa façon de filmer en dehors des stéréotypes traditionnels?. Le personnage de Rivette a une conduite du quotidien avec JANES BIRKIN qui est différente de CELINE ET jULIE par son comportement et par la description pyschologique qui en est faite( Kate est amoureuse de quelqu'un qu'elle croit mort par sa faute,); le personnage n'est plus un individu à part mais un membre du collectif qui montre que les rapports entre la femme et l'homme ne sont pas simples pas plus qu'entre son présent et le passé ( elle a appartenue à cette famille du cirque comme Funambule avant de la quitter et quand elle revient pour sauver le cirque (comme si c'était sa façon à elle de se faire pardonner de n'avoir pas sauver son amoureux) elle est tétanisée par son passé et il faut que ce soit un étranger, sorti d'on ne sait où, qui fasse le boulot pour que ça rentre dans l'ordre). Rivette ne semble pas avoir voulu montré avec ce dernier film qu'il restait "actuel" ni cherché à convaincre qu'il restait moderne(Il garde ce côté  étrangement énigmatique avec son ange "Guerrisseur" (SERGIO CASTELLITO) qui vient panser les blessures des clowns qui n'arrivent plus à faire rire les enfants,avant de repartir).Son travail de mise en scène reste toujours aussi cinématographiquement pensé.Ca reste un film montrable, comme il dit.

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