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ESPACES interculturels CINEMA
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  • Plus seulement des spectateurs privilégiés mais des regards critiques sur tout ce que l'on nous donne à voir au Cinéma sur ses problématiques et son rôle. Ecouter -voir ce qu'est la vie.
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4 avril 2008

LE FILM COMME TERRITOIRE DES HYPOTHESES

Après un détour infructueux par Berlin, " Lady JANE" de Robert GUEDIGUIAN sort en salle.

Même s'il se situe dans la continuité des personnages, comme s'il s'agissait de compléter les facettes de cette famille depuis "Marius et Jeannette", le terme de "film policier " n'est pas  plus éclairant sur le sujet traité; que le tître qui évoque  l'époque des années soixantes ( Les rolling-Stone), mis à part que ça ouvrait la fenêtre sur le rêve de Mai 68.

A travers le vol des fourrures pour les distribuer aux ouvriers du quartier, la symbolique est évidente. La réalité les rattrape vite quand un bijoutier se fait tuer, dans un parking, par ces Robins des quartiers; Après une coupure de plusieurs années, le trio se ressoude par amitié, mais aussi, sans doute, parce quelque part, il s'agit de leur enfant qu'il faut sauver au prix d'une rançon. A partir de là, le fim rentre dans le clair obscur. La violence n'est plus gratuite.

GUEDIGUIAN traite de la vengeance à travers le monde des choses concrètes ( la mondialisation ?), celui des possibilitées qui lui font croire qu'il est encore possible de changer la société et que le cinéma  peut contribuer à celà (à condition que le spectateur n'oublie pas, à la sortie, de changer son corps,"pas corporellement, mais à l'intérieur", comme disait BEN, qui est quelque chose qui reste primordial et que l'on n'a pas sur faire en 68);

GUEDIGUIAN considère ses films, non comme des supports de messages, mais comme le champ des significations qu'il convient de débroussailler ensemble, en y apportant notre vision particulière, singulière, voir contradictoire. Il n'affirme rien, mais médite beaucoup, semble-t-il, car la méditation artistique reste, par essence, parait-il, intérrogative (c'est Milan KUNDERA  qui disait cela :" en dehors de l'art , on se trouve dans le domaine des affirmations. Dans le territoire de l'art, on n'affirme pas, c'est le territoire du jeu et des hypothèses. La méditation artistqiue est donc, par essence, interrogative, méditative...").

Il se contente de mener une réflexion générale par le biais d'un ensemble d'images visuelles où les élements s'intérfèrent, s'opposent, se complètent pour nourrir le champ des significations. En ce sens, il est un cinéaste "idéologique" et non pas "politique", comme disait ZVI GOLDSTEIN, ce peintre Roumain d'Israel, qui expliquait qu'il était un artiste idéologique qui cherche, en utilisant le langage de l'abstraction et non celui de la critique directe, ce qu'est l'esthétique par rapport à la réalité sociale et politique. C'était la façon pour cet artiste de s'élever au dessus de la société pour chercher une alternative.

On est loin de la simple intrigue policière. Et je pense qu'il serait fort instructif si à l'issue d'une projection, il pouvait, lui même, nous en dire un peu plus que ce que j'ai essayé d'interpréter avant même d'avoir vu son Film. J'espère au moins vous avoir donné envie d'aller voir un film autre qu'alimentaire ?;

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