CANNES LA QUIZAINE DES REALISATEURS et AUTRES

En quelques articles le JDD (Journal du dimanche) a résumé parfaitement dans  son "Dimanche à Cannes" (n° 3200) les raisons d'être de ce festival international dont beaucoup de réalisateurs comme Tarrentino ou David LYNCH disent que c'est " le meilleur festival du cinéma au monde...car les organisateurs ont su préserver sa pureté. Son socle c'est le cinéma" (David Lynch " le Parisien").

Il ne fait pas de doute que mai 68 a sauvé ce festival qui se contentait, jusque là, d'être le marcher mondial du film avec starlettes pin-up. Cette crise enmenée par les jeunes réalisateurs de l'époque (Malle, ALBICOCCO, TRUFFAUT, LELOUCH, GODARD...) a donné jour, 1 ans plus tard, à la SFR (société des réalisateurs de films) qui a depuis ouvert la porte à nombres de nouveaux talents (COPPOLA, LUCAS, LES DARDENNE.....). Le choix des films par le gouvernement en place et la censure qui se pratiquait alors à la télévision comme au cinéma ont perdus de leur éfficacité. Le premier délégué général de la SFR l'a bien dit " ce n'est pas une raison pour s'arrêter. Il faut en démocratie un contrepoids ou une opposition vigilante qui propose un autre choix et ouvre de nouvelles perspectives " (JP H DELEAU)

Aujourd'hui, débusquer de nouveaux talents créateurs et visionnaires n'est pas facile. Pour cette année la SFR a retenue 22 films sur plus de 1000 visionnés ( voir le programme sur: quizaine réalisateurs.com). Notons aussi l'effort fait par le festival pour ouvrir depuis 2 ans une école "cinéfondation" ( résidence à Paris 9°) qui accueille chaque année 6 étudiants pendant quatre mois et demi pour qu'ils travaillent sur un court ou long métrage en toute tranquilité (ils sont rénumérés 800 € par mois, séjour et transport gratuit ainsi que la traduction de leur scénario).

Autre initiative en parrallèle de Cannes le Cinéma social insufflé par les Comités d'Entreprises qui ont placés la 6° édition des rencontres "Visions sociales" sous le  parrainage de  Cédric KLAPISCH ( à partir du 13 MAI au Château des Mineurs à MANDELIEU LA NAPOULE voir programme:

visions.sociales@asmeg.org ) .

Le but de ces rencontres avec le monde du travail n'est pas seulement de fêter mai 68 mais plus, comme le confie KLAPISCH  " je préfère parler du siècle des lumières, de la vraie filiation entre le siècle des lumières, la révolution française, la Commune, Mai 68.... Ce sont des évènements français qui véhiculent une idée française de la philosophie et de la contestation. Je me situe là. (il est co- président de la SFR) klapisch ajoute:

" je remilite et m'interesse à des questions qui ne relèvent pas seulement des aspects créatifs du cinéma, mais aussi du rapport que le cinéma entretient avec la société en général et avec le social également. Je participe à de nombreux débats sur les réformes de l'audiovisuel, sur les conditions dans lesquelles se fait le cinéma aujourd'hui et comment il atteint le public... Je crois que la profession est à un moment charnière" (NVO cgt du 9 mai).

Pour conclure, on peut reprendre la réflèxion de DAVID LYNCH : "Tout réalisateur doit avoir la totale maitrise de son film. En France, ce sont des choses que vous comprenez car vous respectez les artistes. Une oeuvre créative n'a de sens que si....l'auteur la termine comme il l'entend".( le Parisien)

Puisse les nouveaux réalisateurs avoir la même détermination.

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