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ESPACES interculturels CINEMA
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  • Plus seulement des spectateurs privilégiés mais des regards critiques sur tout ce que l'on nous donne à voir au Cinéma sur ses problématiques et son rôle. Ecouter -voir ce qu'est la vie.
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16 décembre 2008

LE CHANT DES MARIEES/ LA COEXISTENCE DES COMMUNAUTES

"le chant des Mariés" de kARIN ALBOU n'est pas un film innocent qui laisse indifférent. L'Amitié entre la communauté Juive et MUSULMANE n'a jamais était un souci partagé. Faire un film qui relate l'amitié de deux ados en 1942 à Tunis pendant l'occupation Allemande n'était pas évidente ,même pour une femme.

Juifs et Musulmans cohabitent dans le même immeuble et se partagent tout, même l'eau du puit dans la cour. Une sorte de coexistence pacifique imposée par la vie dans un pays occupé avec des nazies qui font tout pour les diviser avec une propagande antisémite. Les juifs sont désignés comme les responsables de tous les maux et Tunis ne sera pas différente de la france; elle aura ses collabos et ses résistants. La communauté juive est disparate dans sa mentalité et ses comportements. Certains pensant se sauver n'hésiteront pas à s'engager dans le travail de forces. Mais au final les deux ados s'épauleront façe au vrai ennemi, avant d'être séparées par le mariage.

Si au début chacune pense que la vie de l'autre est meilleure, moins contraignante, la guerre a vite faite de renverser les rôles avant de les plonger dans un malheur commun. "Chaque personne rejeté dans la guerre est confronté dans sa propre monstruosité" Karin.... "le dernier point qui me tenait à coeur c'était de montrer que ces deux jeunes filles soumises à la même condition féminine: plus la guerre les sépare et les renvoie à une identité différente, plus elles se rejoignent dans la douleur de leur condition de femme. Cela n'exclue pas la violence des rapports des femmes entre elles: les mères reproduisent les schémas archaïques sur leurs propres filles et ont aussi leur part de responsabilité dans la persistance de cette organisation sociale traditionnelle"

" J'ai écrit ce film car j'ai souvent perdu mes amies intimes, soit après qu'elles se soient mariées, soit lorsque moi même je me suis mariée. Non que je le vive comme une fatalité, mais celà m'a amenée à réflèchir sur la force des amitiés de jeunesse, travaillées par un désir inconscient, un amour fusionnel et exclusif, un besoin pressant d'identification " Karin ALBOU ( www.unifrance.org/film)

La grand mère de KARIN était juive et avait été déchue de sa nationalité française comme tous les juifs d'Algérie, son grand père avait été épargné de la déportation grâce à ses décorations de guerre qui en avait fait un prisonnier de guerre qui finira dans une camp en Espagne.

Le chant des mariées se veut un film intimiste et pas une fresque historique mais avec un traitement visuel minimaliste de la guerre "les répercursions de la guerre sur les personnages m'interressait d'avantage que de montrer des escadrilles d'avions allemands qui bombardent Tunis".

"on a tournée dans les conditions d'un film tunisien...c'est difficile de tourner la bas une scène d'amour...Heureusement j'étais entouré de gens libres dans leur tête. Mais ça n'a pas été sans mal"

kARIN ALBOU a fait ses classes de cinéaste à l'école de PARIS. "CHUT" (1992) son premier court métrage a été récompensé. Elle étudie l'ARABE et décide de parler de l'Algérie qui était le pays de ses grands parents "AID EL KEBIR"(1999). Son premier long metrage en 2005 est "la petite Jérusalem" présenté au festival de Cannes) qui qui recevra plusieurs récompenses dont celui des jeunes talents et meilleurs espoir féminin.

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