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ESPACES interculturels CINEMA
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  • Plus seulement des spectateurs privilégiés mais des regards critiques sur tout ce que l'on nous donne à voir au Cinéma sur ses problématiques et son rôle. Ecouter -voir ce qu'est la vie.
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10 août 2009

LE TEMPS QU'IL RESTE: UN FILM QUI N'EST PAS DU TEMPS PERDU

Difficile en pleine vacances de se dire que même si le temps nous est compté on peut trouver dans des films engagés, autre que des comédies, une raison d'aller au cinéma pour voir des films qui n'ont pas laissés indifférents les spectateurs du dernier festival de Cannes.....

On ne peut que partager l'opinion de STEPHANIE BELPECHE ( JOURNAL DU DIMANCHE) qui écrit:

"Il semble avoir hérité de Charlie Chaplin son incroyable humanité dans le regard, son mode d'expression. Alors que le 2 aout des familles palestiniennes ont encore été chassées de leur domicile par la police isréalienne à Jérusalem".

"LE TEMPS QU'IL RESTE" d'ELIA SULEIMAN est un film à vivre:

"J'avai l'intention de réaliser un film épique qui ne s'inscrive en rien dans les lois du genre. Je voulais fabriquer un film personnel et intime, qui relate des faits historiques mais qui suscite des émotions intenses, sans pour autant être manipulateur. Certains des faits décris ont eu lieu en réalité dans un contexte de chaos et d'extrême violence....

"je trouve le silence trés cinégétique. Le silence est subversif par excellence. Tous les gouvernements le tiennent en horreur car c'est une arme de résistance. Dans la poésie, il a un rôle fondamental de respiration.... Nombreux sont ceux que ce silence intimide car ils se sentent destabilisés, dépossédés de leur identité. Regardez les films grands public de l'industrie du cinéma où l'on rêve d'un seul instant de silence et dans lesquels, après le mot "fin", on se rend compte que rien n'a été dit, aucune matière à réflexion n'a été données au spectateur. Le silence permet de s'interroger mais ne met pas à l'aise"...

"A présent je prends une distance vis à vis de moi même. J'ai remarqué que le temps passant, l'expérience venant, votre pensée devient plus profonde et vous dépasse vous-même, devenu plus mùr...J'ai choisi de me concentrer sur un lieu unique et de me consacrer à une véritable recherche intérieur sur les moments intimes de l'histoire afin de les doter d'une épaisseur et d'une profondeur aptes à les rendre universels...L'expérience de mes premiers films m'a fait prendre conscience qu'il me fallait tout d'abord vivre afin de pouvoir écrire. Cela tient à la dimension semi- autobiographique de mes films qui trouvent leu inspiration dans l'obsercvation directe du réel.....

J'ai dù apprendre la sobriété, à faire le plus avec le moins" ( extrait de /Allocine.fr/film)

Ces paroles d'ELIA SULEIMAN disent mieux que de longues explications toutes les qualitées que renferme ce film qui raconte la PALESTINE depuis 1948.

Son précédent film qu'il voulait d'art et d'essai l'avait obligé à aller à la rencontre du Grand public pour l'aider à trouver son chemin. "le temps qui reste" est une suite nous fait vivre toutes les innjustices que les israêliens-arabes subissent depuis 60 ans sur la terre de leurs ancêtres dont on veut les expulser;

Comme le grand CHAPLIN du "Dictateur" SULEIMAN nous démontre que le cinéma, fait avec intélligence et lucidité, peut être un film captivant, grand public, qui ne s'oublie pas facilement.

Comme on s'en doute, le financement de pareil film n'a pas été chose facile; il lui a fallu se plier à certaines contraintes qui ont soulevées en lui un sentiment de frustration " je percevais ces contraintes comme des impossibilités, des empêchements dans mon procéssus de création" le forçant à faire dans la sobriété mais en renforçant chaque scène. Ainsi que l'a expliqué un critique:

" Il suffit de s'arrêter sur la mise en scène qui fait de chaque plan un film en soi pour mesurer l'importance de cet héritier de TATI, CHAPLIN et autre KEATON..." (TB "Le point"-studio CINELIVE N°6). Même s'il est installé à New York depuis l'age de 22 ans  pour se consacré au mêtier de cinéaste, il a consacré une partie de sa carrière à expliciter les dessous du problème israélo- Palestinien sans chercher à ne dénoncer que les injustices criantes vécues sur cette terre qui au lieu d'être Sainte n'en finit plus d'être un champ de batailles sanglantes mais en faisant du cinéma un art complet capable de faire rire et pleurer pour faire réflèchir.

"On peint (ou filme) avec le cerveau et non avec les mains et celui qui n'a pas la tête libre se déshonnore" (Michel ANGE)

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