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ESPACES interculturels CINEMA
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  • Plus seulement des spectateurs privilégiés mais des regards critiques sur tout ce que l'on nous donne à voir au Cinéma sur ses problématiques et son rôle. Ecouter -voir ce qu'est la vie.
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13 août 2009

DEMAIN DES L'AUBE:HISTOIRE DE CARACTERES

La passion extrème est souvent porteuse de sentiments dévastateurs si on ne la maitrise pas d'entrée. Ca débouche quelques fois sur le génie mais plus souvent sur un drame personnel ou famillial: folie, scuicide, meutre ou les deux à la fois. Que vaut la Gloire et la richesse dans ce cas? L'exemple récent de Michael JACKSON en est la parfaite illustration.

DENIS DERCOURT a choisi d'en parler à travers une histoire pas aussi banale que l'Amour comme dans "PARTIR" (de Catherine CORSINI), autre film à l'affiche de la semaine."DEMAIN DES l'AUBE" est un film qui ne porte pas un jugement de surface mais qui oblige le spectateur à creuser pour comprendre pourquoi quand ça arrive, on repart avec le sentiment d'un énorme gachi, sans trop savoir ce qu'il aurait fallu faire dans ce cas là; qu'est ce qu'il aurait fallu sacrifier pour sauver l'essentiel?:

"'Il y a huit ans j'ai découvert par un article dans un journal l'existence de ces gens qui chaque week-end endossent un costume et recréent aussi fidélement que possible certaines periodes historiques...Ce milieu n'était pas si éloigné de moi puisque par formation je viens de la musique baroque un univers ou l'on reconstitue également beaucoup les données de l'époque que l'on joue en musique...Cette passion contamine souvent toute leur existence"

Dans ce film, le frère du pianiste qui a quitté son travail de musicien pour venir voir sa mère gravement malade va être confronté au jeune frère que le travail de Cariste n'enchante pas et qui a trouvé une passion pour les reconstitutions Napoléonniène dans un rôle de Hussard de la grande armée.Son frère ne veut pas le décourager et accepte de l'accompagner pour trouver le moyen de le ramener à la réalité, il entre dans le jeu de son frère et va finir par se perdre et se faire engloutir dans cette façon de vivre par procuration.Ces reconstitutions organisées par des associations n'ont pas à voir avec celles de " son et lumière" de certains endroits. Dans le film, la présence des deux frères, le pianiste symbolise le dernier élement visible du monde d'aujourd'hui; il est celui qui resiste à l'immersion dans le passé; le bivouac est chargé de produire de la fiction et d'apporter une certaine connaissance du passé, C'est l'elèment central car il est l'entrée et la sortie et le lieu du rassemblement collectif. Le jeune frère qui rentre à fond dans son personnage,se décale dans le temps et perd toute notion du présent. il cède au comportement d'un rude soldat et opère une double transformation, externe et interne, qui le métamorphose jusqu'au drame final:

"Autant que celle du thriller, je voulais que mon récit ait une atmosphère d'un conte, même si ce conte devient cauchemardesque... Tout dans cet univers repose sur le jeu...Nous avons beaucoup travaillé sur des références, ça allait du Roi des AULNES à STAR WARS par exmple , il fallait que le personnage le plus intriguant soit une sorte de DARK VADOR, d'ogre".

Denis DERCOURT qui a une passion pour la musique a construit son scénario comme une partition musicale d'opéra :" le tracé, l'écriture de ce film a beaucoup à voir avec la composition musicale: il s'agissait d'alterner des phases de tensions et de détentes sur une trame somme toute assez littéraire, un récit qui pourrait être une portée sur une partition. En écrivant,j'ai beaucoup penser à Ravel et à son amalgamme de mécaniques d'horloger et de parfum d'enfance qui s'exprime trés simplement, avec beaucoup d'évidence"(D.D). Pour ma part, j'aurai préféré qu'il mette en fond sonnore "la symphonie Héroique" de BEETHOVEN que CHERUBINI trouvait "toujours Brusque".Cela pour plusieurs raisons d'abord parceque cette symphonie avait été écrite à la demande de BERNADOTTE qui était l'ambassadeur auprès de la cour d'Autriche pendant l'épopée napoléonienne, et parceque pour Beethoven le BONAPARTE qu'il connaissait était " le bras victorieux de la République" ce qui explique aussi qu'au moment de lui envoyer la partition quand il a découvert que Napoléon venait de se faire proclamé "Empereur des Français" Betthoven, dans un geste de colère avait déchiré la couverture qui portait le tître de "Symphonie Héroïque" pour la remplacé par une simple devise: "Per festeggiare il sovenire d'un gran uomo"(pour fêter le souvenir d'un grand Homme). Je trouve que cette musique collerait mieux au film que l'évocation à travers le titre " Demain des l'aube " qui fait référence à un poéme de victor Hugo ("Contemplations"-1886)qui évoque une personne morte.Surtout de BEETHOVEN s'était vu confier la garde et l'éduucation de son neveu Charles et que le compositeur avait éte fortement désemparer de ne pas avoir pu réaliser sa mission car ce neveu avait eu des écarts de conduite qui l'avait emmenée au bord du suicide. Ce déboire familial avait miné la santé du génial compositeur déja malmené par sa surdité. Au final, ce film mérite d'être vu; comme dirait GOETHE:

" Cest tout à fait la même chose d'être grand ou petit. Il faut toujours payer l'écot de l'humanité"

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