Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
ESPACES interculturels CINEMA
ESPACES interculturels CINEMA
  • Plus seulement des spectateurs privilégiés mais des regards critiques sur tout ce que l'on nous donne à voir au Cinéma sur ses problématiques et son rôle. Ecouter -voir ce qu'est la vie.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Derniers commentaires
16 septembre 2009

DISTRICT 9 : LES GENTILS NE SONT PAS CEUX QU'ON CROIT

S'il existe un genre sur lequel on ne s'attend pas à trouver des avis aussi trancher c'est bien le film de science- fiction; Ici pourtant, majoritairement les plus de 45 ans le trouvent "interessant", "bien" ou "trés bon ", par contre les plus jeunes frisent le "décevant" ,voir le "nul". La tranche des 14/16 ans aime majoritairement.(sorti en aout au Quiebec).

Cette divergence d'opignon des spectateurs relève sans doute de la façon dont est traité "DISTRICT 9"; pourtant les effets spéciaux employés ne souffrent d'aucune critique et pour cause le réalisateur Noël BLOMKAMP a déjà fait ses preuves  dans la pub et les effets spéciaux et a fait appel aux artistes des "seigneurs des anneaux" (Weta Workshorp) et a JOE DUNCKLEY pour superviser les effets de plateau. En fait, il semble que ce soit le fait que la forme se situe entre la Fiction et le documentaire (caméra à l'épaule)qui dérange.Comme le précise le réalisateur : "c'est un peu comme si vous découvriez une seule et même histoire au travers de plusieurs médias. Autrefois, on découvrait un sujet dans un seul journal; aujourd'hui, les images et les écrans sont partout. De plus l'avènement de la téléréalité a encore davantage brouillé la frontière entre la réalité ét le divertissemnt". Pour ma part, je serais plutôt enclin à penser que la différence de perception se fait surtout autour du scénario et du Choix du sujet. Jusqu'à présent, la plus part des films de ce genre  tenaient les humains pour les "gentils" et les extra terrestre pour les " méchants" ( même la famille d'ET ne rigole pas trop ). Là, on inverse les rôles avec, en passant, le choix du lieu , dans la banlieu de SOWETO, en hivers ( la poussière , les barbelés...) avec ce réalisme qui ne peut pas  faire oublier que l'Afrique du Sud a vécu des moments douloureux entre blancs et noirs, il n'y a pas encore si longtemps. .Même si on a tendance à fermer les yeux sur certains faits de gens qui se réclament civilisés, et qui même dans leur propre famillle abusent et maltraitent leurs propres enfants, quand ils ne les jetent pas à la poubelle.... Donc , c'est sur que montrer des extra terrestres qui sont des soit disant non -humains, mi insecte, mi crustacé qui ont des allures de crabes et de langouste ( ils sont fait de résine et de matière gluante pour leur donner un aspect brillant et vivant) et que ce soient eux qui se retrouvent à chercher une terre accueillante  et rien d'autre, ça craint d'autant plus que nos soit disant humains qui les enferment derrière les barbelés n'ont rien à envier a ceux qui controlaient les camps de concentration de la seconde guerre ou les plus récents  de Guantanamo. Au mieux ils partent sur les mêmes préjugés

Le budget du film a permis certaines audaces nécessaire à la crédibilité des images. Il a permis qu'un court métrage initial "alive et Joburg" qui se déroulait dans un bidon ville devienne ce long métrage. Pour District 9 il utilise quelques images du South african Broadcating Corporation, Reuters et d'autres agences de presse (images d'archives) . Pour les décors ils récupèrent les matériaux des cabanes que l'on trouvait dans les TOWSHIP  : " pour qu'un film comme çelui-ci fonctionne il faut je pense un certain degré de réalisme, de pollution et de crasse" (N B).... "Pas mal de jeunes réalisateurs de cinéma de genre s'inspirent en général de classiques qui les ont marqués. Dans le cas de Neil (BLUNKAMP), il s"agit de sa vie. Le budget de 30 millions de dollars n'était pas lourd comparé aux 200 millions des concurents comme transformer et GI Joe , mais on disposait d'un avantage inestimable par rapport à eux: la liberté" ( " le journal du dimanche").

C'est un film ambitieux qui sait ménager des petits moments d'humour et des moments beaucoup plus gore pour transposer le présent dans le futur avec une fiction qui oblige à se questionner avec beaucoup moins de certititude sur ce que l'on ferait si cela se produisait vraiment deman ?.

C'est certain que l'amateur de science et fiction n'est pas habitué à ce genre de réflexion qui court circuite  le divertissement  gratuit.. DISTRICT 9 se rapproche de STAR WARS mais sur un autre questionnement, moins scientifique et plus philosophique ( Star WARS confie sa protection à une armée de clones, on se déplace dans l'univers à la vitesse de la lumière, les engins volants n'ont rien des simples hélicoptères...). DISTRICT 9 reste un film qui obéit aux contraintes du cinéma mais à l'inverse de STAR WARS il ne s'accorde pas d'"incongruités scientifiques, techniques et morales.

"Nous habitons

des peaux à la lisière de la nuit

l'âme née de l'étincelle et du firmament

et l'aile

chant de nos sèves meutries

attèle nos orages aux étoiles

dans les géoles de l'oubli"

;;;;

-Tahar BEKRI pour Nelson MANDELA -

(extrait de "forçats de l'horizon")

QUE LA GENTILLESSE SOIT AVEC VOUS!

*

Publicité
Publicité
Commentaires
E
Enorme film de SF qui s'impose comme la nouvelle référence du genre, tant par le fond que par la forme. Un film appelé à devenir culte voire générationnel.<br /> Sinon, j'attends un billet un jour sur ce blog sur le sens de la violence au cinéma. Pourquoi ne pas faire un billet du genre Orange mécanique versus funny games ?<br /> Ca me plairait bien...
R
Bonjour<br /> <br /> La première bande-annonce m'avait enthousiasmé par son traitement et son propos.<br /> La seconde m'a en revanche refroidi en découvrant des combats de créatures type Transformers.<br /> Malgré tout le film continue de m'intriguer et votre billet m'encourage à la découvrir.<br /> <br /> Robby
Publicité