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ESPACES interculturels CINEMA
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  • Plus seulement des spectateurs privilégiés mais des regards critiques sur tout ce que l'on nous donne à voir au Cinéma sur ses problématiques et son rôle. Ecouter -voir ce qu'est la vie.
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1 octobre 2009

THIRST, CECI EST MON SANG: LES VAMPIRES DE COREE

On a souvent à faire à du cinéma stéréotypé dans ce genre de film de vampires. Là, PARK CHAN-WOOK nous offre une version moderne inédite débarassée  des ustensiles habituels, ail,les crucifix, les dents pointues .....( même si l'usage de la transfusion ne va pas rassurer les milliers de personnes qui chaque jours sont obligées de suivre ce traitement )

TRISHT, CECI EST MON SANG  (BAK-JWI) est la version coréenne sur le sujet. Aprés la vengance de "OLD BOY" le bouillant réalisateur entame sa "REDEMPTION".

Il explique que son intention première n'était pas de faire un film spécifique sur l'horreur, la religion, ni un film sentimental : "Lorsque j'avais en tête ce projet, il y a dix ans, je souhaitais éviter les clichés d'usage comme le manoir, le long manteau, l'ail ou la croix chrétienne. On montre toujours les vampires de façon romantique, avec les fameuses dents...Je voulais mon vampire trés réaliste, voire scientifique....Ma volonté était de faire un film qui fasse appel à tous nos sens. J'ai beaucoup réflèchi pour que cela se ressente viscéralement, Je voulais que mon film soit vu, entendu et...senti par l'odorat, le toucher. Sur chaque plan, je me suis efforcé à ce que les cinq sens des spectateurs soient constamment en alerte" (Journal " la Marseillaise") . IL précise que l'aspect stylistique n'était pas le "moteur de son cinéma" , mais quand on regarde son film on voit qu'il a fait appel à beaucoup de choses, y compris dans la narration, pour faire un genre nouveau, moderne, et plus seulement gothico - romantique coréen. Et c'est vrai que ça ne reste pas que du visuel, ni une simple histoire de vampires .

Tous les personnages et les spectateurs sont confrontés à des dilemmes ( le prête qui exerce un mêtier qui force le respect jusqu'à la perte de foi alors qu'on le croit miraculé, la femme mariée à son meilleur ami juqu'à l'adultère, les scientifiques aux expériences dangereuses, les spectateurs à la nécessité de recourir au sang humain pour survivre en suçant même s'il le faut, le sang des autres par seringues interposées; (c'était pas un Coréen qui il y a quelques années avait manger le corps de victimes d'un crash pour survivre ?), Toutes ces séquences forment comme un patchwork de situations souvent dramatiques, quelques fois cocasses et sans doute aussi un peu "gore" afin de convaincre un studio hollywoodien qui le financerait et favoriserait ainsi sa diffusion sur le territoire américain truffé de sectes et de vampires capitalistes, ( pays qui se sert des armes comme des brosses à dents). I

PARK CHAN WOOK s'est efforcé de faire néanmoins dans la rigueur, ce qui a obligé son acteur préféré (SON KANG-HO) à suivre un entrainement physique pour enfiler les vêtements du Vampire qui doit rester au départ faible et innocent avant d'être vampiriser. Le réalisateur n'hésite pas non plus à remettre en cause l'image de sa comédienne principale (KIM OK-BIN) dont " le physique incroyablement juvénile et raffiné complète l'énergie vitale dont elle témoigne qui font d'elle une actrice au potentiel rare", ce à quoi SONG répond que c'était pour elle "le type de personnage que tout acteur rêve d'interprêter un jour "

Le choix de confiner les acteurs dans un monde clos à plusieurs facettes est une façon pour le réalisateur de créer une atmosphère qui rend claustrophobe tout en démarquant dès le départ le monde du prêtre austère et froid de l'atelier de couture dans le quel on entend de la musique coréenne et qui affiche l'image de la sainte vierge, étale les médicaments et la vodka pour atténuer l'influence que pourraient avoir les costumes de la tradition Coréenne afin de pas cibler un lieu précis qui est l'univers quotidien de cette femme mariée qui écoute les musiques traditionnelles de son pays des années de guerre qui ajoutent , aujourd'hui encore ?, à sa vie ennuyeuse et sans saveur celle de son pays ? avant de se vampiriser à ce prêtre qui est devenu vampire malgré lui et qui se demande si le christ rachetera ses pêches qui lui premettront d'accueillir la mort comme un repos éternel, ainsi qu'il entend dire dans la cantate de Bach qu'il écoute lorsqu'il est seul;

Pour forcer le trait, le réalisateur transforme par les effets des maquillages et des costumes  la méthamorphose des personnages ( le prêtre adopte une tenue débraillée , des cheveux en bataille et des couleurs vives pour ses costumes civils comme pour sa belle qui prend conscience qu'elle est belle pour peut quelle trouve les vêtements qui la mettent en valeur en dehors de l'atelier.ou de sa maison.

y a -t-il une morale dans ce film ? on laissera les spectateurs se faire leur propre opinion mais c'est sympa que le cinéma Coréen se confronte à pareil sujet à partrir d'un mordant rélisateur qui ne manque pas d'audace. (ATTENTION: film interdit aux 6 12 ans)

*

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Commentaires
C
ah dans cette page, enfin un film dont j'ai entendu parler : Bak-Jwi. Depuis que j'ai quitté Paris, j'ai perdu l'intérêt que j'avais pour les films un peu "pointus" (que tu cites sur cette page). Je me dit que c'est l'âge qui me fait chercher la facilité. Malgré tout, j'ai vu Old Boy (comme bcp sans doute). Un vrai choc.<br /> Va savoir, la lecture de tes résumés va peut-être m'inciter à faire l'effort de voir des films de bonne facture. Bon week-end.
E
bon et bien je l'ai vu et comme promis, je reviens ici donner mes impressions. ca reste un très bon film de vampires mais la référence absolue reste évidemment le superbe morse.
E
je vais voir ce film ce soir au ciné: je reviendrai dire ce que j'en pense ici. Je te conseille également de voir quelques films de Takashi Miike, comme ichi the killer, audition et le terrible visitor Q.
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