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ESPACES interculturels CINEMA
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  • Plus seulement des spectateurs privilégiés mais des regards critiques sur tout ce que l'on nous donne à voir au Cinéma sur ses problématiques et son rôle. Ecouter -voir ce qu'est la vie.
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17 novembre 2009

RAPT: DOUBLE PEINE

"RAPT" se base sur une histoire réelle (1979) que beaucoup d'adultes se rappellent compte tenu de la couverture médiatique à épisodes . LUCAS BELLIVAUX, le réalisateur Belge, a opté pour une histoire qui se passe de nos jours afin de limiter les coûts. Ce film n'est pas la simple histoire de rapt d'une grande fortune de l'industrie, ni un film politique qui aurait fait des gansters des personnages des anciennes "brigades" anarcho-maffieuses dans le contexte politique actuel où, à travers la crise, on voit bien que la lutte de classe bat son plein avec la droite au pouvoir ( le sénat vote pour préserver le bouclier fiscal des grandes fortunes pendant que les députés votent pour que les accidentés du travail subissent la double peine en étant redevables d'impots sur les indemnitées perçues qui ne compensent même pas le préjudice corporel occasionné par le travail, ou quand le nouveau RSA Fait que les anciens "Précaires"  sont obligés à présent de payer la taxe d'habitation et la redevance télé, alors qu'ils ne gagnent même pas 500 € par mois !)

" si on regarde bien, il n'y a pas beaucoup d'allusions politiques dans le film, la politique fait partie du sujet mais en filigramme. On parle d'avantage des médias. On voit leur pouvoir réel sur la vie des gens... Je me souviens de l'émission " c'est mon choix", je trouvais ça épouvantable. On montrait des gens qui justifiaient tous leurs actes par le fait que c'était leur choix, quelle que soit la nature de l'acte"  (L.B)

LE Film de BELLIVAUX est entièrement axé sur la personnalité du kidnappé en trois séquences: la première la souffrance d'une personne retenue en otage pendant plusieurs mois  en attendant le paiement de la rançon (conditions de détention et de maltraitance), la seconde où la famille et les amis lui tournent le dos à cause de la découverte de son passé de menteur-joueur qui a pas mal trompé sa femme et au final un homme seul, nouveau par l'expérience qu'il a traversé, qui essaie de repartir dans une nouvelle vie; de se reconstruire en se faisant oublier...

Le choix du comédien Yvan ATTAL s'est révélé judicieux. C'est peu de dire qu'il s'est pleinement conformé à son personnage; il a même failli sombrer dans l'anorexie après avoir fait un problème de santé vers la fin du tournage. Comme il le raconte lui même , il a fallu que sa femme lui dise qu'il était devenu " imbaisable" pour qu'il abandonne son personnage et qu'il reprenne la vie normale du comédien Yvan ATTAL :

" j'avais très envie de travailler avec lui. C'est quelqu'un de trés charismatique. Il dégage à la fois une certaine austérité, avec un côté sur de lui, mais aussi une fragilité, une certaine mélancolie. C'est un acteur hors pair; Pour ce film son travail était si dense qu'il mettait tout le monde dans une position de respect et d'attention" -Lucas BELLIVAUX-

Pas étonnant donc que lorsqu'on lui a montré le film, le Baron  de l'époque qui a inspiré cette histoire de Rapt, ait été satisfait en trouvant celui qui le représente indirectement "convainquant". Même physiquement le choix d'Yvan Attal était celui qui lui correspondait le plus. Après on rajoute le talent de l'acteur qui résulte d'un savoir faire.

Certains,  comme moi, regretteront que ce film rest un peu trop neutre .

*

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Commentaires
E
j'ai eu d'excellents échos de ce film: de toute façon, j'aime bien le cinéma de Lucas Belveaux.
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