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ESPACES interculturels CINEMA
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  • Plus seulement des spectateurs privilégiés mais des regards critiques sur tout ce que l'on nous donne à voir au Cinéma sur ses problématiques et son rôle. Ecouter -voir ce qu'est la vie.
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7 mai 2008

LA TELEVISION FEUILLETON : QUANTITE ET QUALITE

La télévision est en train de revoir sa programmation.  Jadis, on appelait ça des "feuilletons" que l'on retrouvait, au quotidien, dans la presse écrite.

Aujourd'hui, avec la Télévision, on appelle ça des "séries". Mais là encore, c'est en train de bouger. On passe  des séries à un épisode par semaine de plus de 40 minutes, qui était de fabrication plus ou moins artisanale, à la série dite de "Prestige" avec 1 épisode de 26 minutes par jour pendant une voir plusieurs années. Cela change beaucoup de chose dans le tournage avec une véritable industrialisation qui nécessite l'utilisation d'un double plateau (exterieur -interieur) une semaine sur deux et de gros moyens budgétaires. On peut livrer ainsi jusqu'à 20 épisodes toutes les 3 semaines.

Les scénarii sont parfois l'oeuvre de plusieurs auteurs et idem pour les réalisateurs (jusqu'à 15 pour "plus belle la vie"). Chaque chaine veut avoir sa propre série car c'est vraie que certaines attirent en moyenne entre 2 et 5 millions de téléspecatateurs fidèles. Travailler à plusieurs, sur une même série, oblige à travailler différement tous ensemble.

Le travail au quotidien mobilise aussi plus d'acteurs, ce qui allonge la durée de travail des intermittents mais réduit leur diversification dans le metier d'acteur (surtout que beaucoup de producteurs de cinéma n'aiment pas que l'on fasse appel à des acteurs de télévision pour leur film, sauf quelques cas de "vedettes" renommées).

Depuis le succés américain, dans le monde entier, avec "DALLAS", l'engouement pour cette nouvelle forme de série à rallonge est due, parait-il, au fait que celà est mieux exporté; les acheteurs étrangers voulant du "Volume" pour un coût moindre.... ( travailler plus pour gagner plus). Reste à savoir si, comme le prétendent certains, la "qualité" n'en souffrira pas ?. On ne peut dissocier quantité et qualité, mais c'est difficile de tenir la qualité quand cela devient du travail servile, exténuant ( journée de 12 heures et plus) parceque les intérêts ne sont pas les mêmes pour les producteurs et les acteurs. Soutenir la qualité avant la quantité c'est maintenir, pour tous, des conditions de vie sociale acceptables et pas seulement agréables pour les producteiurs et les téléspectateurs. Conserver la qualité c'est aussi une façon intélligente de préserver la beauté, Non?; C'est en tout cas une façon de concevoir la société qui soit autre qu'un écran de fumée.

Tout tourne, aujourd'hui, autour de "l'Audience" ( les Directeurs se réservant le droit de stopper la diffusion de la série ; ex "les 5 soeurs"commandée par France 2 pour 260 épisodes pourra être stoppée à 130 si, entre temps l'audience chute).

" LA BEAUTE: je l'aimerais volontier, déesse et immortelle"

-BAUDELAIRE-

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