LE PROPHETE :La parole de ce "faux" n'a rien de divine
Surprenant de voir un cinéaste confirmé comme AUDIARD et le Jury de Cannes céder aux populisme en faisant comme si un film ne voulait rien dire d'autre que la fiction qu'il raconte.Encore plus surprenante cette unanimité des spectateurs et des critiques à louer les qualités de ce film :
: " si le fim d'Audiard fait à ce point consensus, c'est semble-t-il, justement parce qu'il fédère à la fois l'exigence que l'on est en droit d'attendre d'un auteur et une véritable dimension populaire"(Journal " La marseillaise" du 24 MAI)
Surtout quand on entend ce que dit des prisons actuelles un détenu célèbre (en liberté conditionnelle) comme Jean claude NELLA ( Journal "la provence" du 24 MAI):
" la prison, il faut se la faire maintenant. On se rackette pour des paquets de cigarettes, les mecs se mettent à 20 sur un type pour lui prendre 50 € par mois... Le bandit d'honneur ça n'existe pas.Il y a juste des mecs qui disent " MARSEILLE est à moi" ou "Toulon est à moi". Après il y a des équipes plus fortes que d'autres....je ne veux pas sacraliser: le bandit d'honneur ça n'existe pas..... les parrains ça ne compte pas."
Je n'ai jamais été trop porté à défendre les nationalistes mais je dois reconnaître que la réaction révoltée des députés corses et des nationalistes contre le film d'AUDIARD se comprend quand on laisse penser que la prison est le chez soi des Corses et des Arabes et que militants politiques et truands c'est les mêmes Etc.Comme l'a dit un Corse : "On était en droit d'attendre plus de recul et de réflexion de la part de ceux qui ont en charge le septième art".
Ce n'est pas en essayant de faire s'affronter les arabes avec les Corses que l'on règlera le problème du racisme en France et que l'on mettra fin, par la venue d'un "MESSIE" arable, noir ou Corse, aux inégalités sociales qui touchent plus de 4 millions de Français.
Je doute que le choix même du tître soit un choix innocent; au mieux c'est un prophète de malheur qui loin d'annoncer des desseins divins veut nous convaincre que le futur des choses fâcheuses est irrémédiable.
la vendetta souhaité par le scénariste d'AUDIARD risque bien de se retourner contre ce film.
Heureusement qu'il nous arrive des jeunes comme le Portugias JOAO SALAVIZA qui en 15 minutes est capable de promouvoir à travers un court métrage un souffle nouveau avec "ARENA"
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