LA ROUTE: ETRES HUMAINS EN DEROUTE
Ce n'est pas parce qu'il est adapté d'un best-seller ( Prix PULITZER 2007) que ce film sur l'après apocalispe est une réalisation qui marquera le cinéma Américain par sa forme artistique et par l'Originalité de son histoire ( le contenu) qui est une fiction qui repose sur de l'improbable.
"LA ROUTE" est un film HOLLYWOODIEN où le Bien et le Mal ont des difficultées à voyager ensemble mais passent de père en fils pour éduquer ce dernier et lui donner les moyen de survivre dans ce futur post apocalyptique (et recommencer les mêmes erreurs qui ont conduit à l'histoire de la route ?). Ce film est le contraire du pessimisme de l'intelligence et l'optimisme de la volonté..Comme dirait Francis PONGE dans " le parti pris des choses" " c'est un état d'esprit où l'on se tient en décidant de ne plus envisager les conséquences de ses actes, de ne plus tenir compte d'aucun futur, même immédiat." L'instinct de survie semble lié à ses impulsions morales. La conscience universelle dont parle Victor Hugo "fais de moi ce que tu voudras, mais moi je ferai ceci et je ne ferai pas cela" semble avoir été englouti avec ces êtres que l'on appelait humain pour ne laisser que des zombies en déroute façe à des hordes sauvages de cannibales. En celà il rejoint NIETZSCHE qui pensait que déjà le XX° siècle avait besoin de barbares. Le film de JOHN HILCOAT nous plonge dans ce que Nietzsche appelait une période "extra-morale" avec un monde dans lequel on trouve englobé tout ce qui forme la vie instinctive qui est une forme préalable de vie basée sur une volonté de puissance sur le malheur et la méchanceté. Le vouloir vivre de ces êtres qui seront mis ensemble agissent pour devenir une volonté de puissance, basée sur le malheur et la méchanceté.; Le vouloir vivre de ces êtres qui se sont mis ensemble sont tyraniques, mauvais, cruels, violents dans le but d'élever le niveau de leur espèce.; L'auteur de " Au dela le mal et le bien" disait : " une vie d'aventures térribles nous fait douter si celui qui en est le héros n'est pas terrible lui même"
"La Route" apparait par moment comme une sorte d'au delà du bien et du mal; On en oublierait presque que la terre a déjà connue plusieurs fin du monde depuis sa création et qu'à chaque fois c'est reparti avec de nouvelles espèces jusqu'à ce que le monde devienne ce que l'on connait aujourd'hui avec notre présence. Et que la seule vraie fin qui est réservée à notre planète Terre est celle qui aura lieu dans 5 milliards d'années ( pas de quoi stresser) qui fait qu'il n'y aura plus rien de rien. Dans la route, une fois encore, on mise sur une catastrophe écologique qui aura tout enlevé sauf quelques survivants qui vont devoir se débrouiller avec ce néant à peine respirable.
Il parait que ce film a pour but de faire s'interroger sur la nature humaine, sur la conservation de soi, sur la notion de ce que sera la famille confrontée à la barbarie, à la peur, à la solitude , aux morts et à la faim.?: Dans la bande annonce, on nous fait comprendre qu'après le cataclysme on peut se reveiller et qu'à partir de là il va falloir se déplacer, rechercher, se cacher, fuir, proteger, tuer et en dernier ressort se sacrifier.
L'acteur à qui on inflige tout cela est VIGGO MORTENSEN qui voulait non pas tourner un film mais monter une exposition de photos et refaire de la poésie..Il a accepté ce rôle comme un défi émotionnel: "la détresse, la tendresse, la haine, la peur....Tout devait passer dans les regards plus que dans les mots...J'ai réussi à recréer l'histoire de mon personnage, je lui ai même donné un nom. J'ai pu ainsi commencer mon voyage intérieur...Ce film m'a fait comprendre qu'il faut profiter du temps que l'on a et de la vie"
Ce que je dis là ne remet nullement en cause les qualitées d'acteur qu'il lui a fallu déployer ( maigrir de plusieurs kilos, être sale évoluer dans un milieu rasé, boueux , désespérant de platitude). Et ça n'enlève rien aux qualités esthétiques de ce film mis en scène par JOHN HELICAT avec suffisament d'actions et de scènes fortes pour que le spectateur ne décolle pas de son siège tiraillé par la peur au ventre, Il trouvera aussi des scènes entrecoupées par des moments d'émotion entre père et fils: "que se passe-t-il quand on vous prend tout? j'entends par là absolument tout? C'est ce qu'il arrive à cet homme et à son fils. Et quand on se dit qu'il ne reste plus rien à leur prendre, rien du tout? Le garçon perd encore plus.".(V M)
C'est justement là que je suis le plus réservé vis à vis du contenu de ce film. On a tous connu des drames effroyables, directement ou indirectement, que ça soit à cause de la rupture d'un barrage comme à Frejus, un crash d'avion, une éruption vocanique, un attentat ( les tours jumelles) ou un simple accident de voiture qui anéantie toute une famille .etc, etc. Jamais, même après la bombe atomique sur deux villes japonaises,ou apres les bombes au napalm sur le viet-nam, on a connu pareille situation qui est supposée dans la Route; Pourquoi? tout simplement parcequ' il est impossible à l'homme d'accepter de revenir à ce qui a été ses débuts et que si nous acceptions de formuler la fin de l'espèce humaine on cesserait de croire à l'immortalité humaine et on pousserait au désespoir total..
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