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ESPACES interculturels CINEMA
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  • Plus seulement des spectateurs privilégiés mais des regards critiques sur tout ce que l'on nous donne à voir au Cinéma sur ses problématiques et son rôle. Ecouter -voir ce qu'est la vie.
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6 avril 2010

ENSEMBLE,NOUS ALLONS VIVRE: LES ENFANTS D'ADAM ET EVE

"Ensemble, nous allons vivre une très, très grande histoire d'amour..." C'est là une phrase que les enfants d'ADAM et EVE ont sans doute prononcés maintes fois depuis des siècles en supposant qu'ils aient su ce qu'était une " grande" Histoire d'amour et l'Amour tout court pour commencer?....

PASCAL THOMAS qui se défend de faire des films sur "des sujets qui vont loin" qui l'obligeraient à se prendre au sérieux, se réfugie dans le vaudevillesque et la comédia d'el arte avec  l'amour, la vie pour argument passe - partout. Reste qu'un bon argument ne suffit pas toujours à faire un bon sujet et un bon film.

Le Chaos est partout, même dans les choses simples; c'est ce qui rend la vie, l'amour et tout le reste imprévisible et complexe. Une histoire d'amour-passion est un ensemble d'idées pour convaincre le spectateur qu'il participe à une entreprise commune., mais là encore, ça n'empêchera pas que ça tende vers le désordre. L'amour est un flux d'énérgie qui s'écoule sans but prédéfini autre que celui de répandre la vie et la conscience dans le monde des vivants; c'est un hasard orienté qui engendre la complexité et qui fait son intérêt et sa beauté.

Pascal THOMAS dit avoir voulu suivre une structure trés élaborée: "un scénario déjà très précis" qui ne freine pas la fantaisie du réalisateur et des comédiens.: " Dans ce film où les destins se croisent, s'entremélent, se perdent, où les personnages se transforment le pari narratif du film est de suivre une ligne mélodramatique bâtie sur une succession de scènes comiques et même burlesques qui ne peuvent se créer et s'affiner qu'au moment où on les tourne."

Pour lui, l'histoire du cinéma doit être une suite de surprises. Il se veut totalement à l'opposé de ce qui se fait aujourd'hui sous la contrainte financière des producteurs : " je dois être un des derniers à continuer de monter sur des machines anciennes, ce qui permet non seulement de former au montage trois ou quatre personnes par film mais aussi de gagner un temps précieux. Cela étant, on ne peut échapper au moment fatidique du mixage où il faut tout reconvertir. La filière son s'est livrée sans réflèchir au numérique ce qui a eu pour principale conséquence d'affadir la qualité du son, de rendre les films désynchrones, d'empêcher les corrections d'après mixage en compliquant énormément ce qui était du temps de montage magnétique, un geste simple". Pour lui, le risque du tout numérique c'est qu'il appauvrisse, aliène  et hypothèque l' avenir du cinéma : "le numérique appliqué au film c'est la distorsion quasi immédiate de l'image et du son. C'est la conservation aléatoire".

Son film apparait comme un plaidoyé pour les techniques anciennes du cinéma. Ne serait-ce que pour cette passion cinéma, cet amour passion cinéma , "Ensemble" est un film à voir, même si on aurait aimé avoir des surprises jusqu'au bout et un peu plus de modernité dans la fantaisie. C'est pas tous les jours que l'on rencontre un réalisateur qui force le respect avec des idées bien arrêtées sur les dangers du modernisme à tout prix pour faire toujours plus de profits, au détriment de la qualité et de la quantité.

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