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ESPACES interculturels CINEMA
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  • Plus seulement des spectateurs privilégiés mais des regards critiques sur tout ce que l'on nous donne à voir au Cinéma sur ses problématiques et son rôle. Ecouter -voir ce qu'est la vie.
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7 avril 2010

GARDIENS DE L'ORDRE : RENTREZ LES COUTEAUX

Il y a comme ça des films qui demandent autre chose que des petits règlements de compte ou sautes d'humeur."GARDIENS DE L'ORDRE" n'a certes rien du Chefs d'oeuvre en matière de polar mais il mérite qu'on regarde d'un peu plus près le travail réalisé par le Réalisateur Nicolas BOUKHRIEF qui innove avec une caméra vidéo HD, en france du moins -question long métrage- si je ne me trompe?

A la fin des années vingt quand le journaliste écrivain Roger VAILLAND découvrait le cinema policier il disait: "Quand j'ai vu un film policier, je passe le reste de ma soirée à essayer d'allumer une cigarette à la manière d'un bandit" puis il précisait dans son article (oct 29) "pourquoi nous aimons les films policiers" pour lui : " il y a d'abord dans le film comme dans le roman policier un vif intérêt intellectuel auquel ne peuvent être sensibles que les spectateurs habitués aux exercices et aux plaisirs célébraux...C'est somme toute le jeu d'échecs. Et la femme joue le rôle du cavalier ou du fou qu'on, égare exprès,qu'on offre en appât pour qu'une brèche s'ouvre dans la ligne de défense adverse.....la merveille des merveilles c'est  quand il y a un personnage dont on ne sait pas jusqu'au bout s'il est bandit ou policier ?. Surtout si c'est une femme comme dans " méfiez-vous des blondes"...Le film policier a un autre attrait pour les spectateurs du vieux continent,il montre les hommes qu'ils voudraient être mais qu'ils sont incapables d'être"(Extrait de  CHRONIQUE DES ANNEES FOLLES Messidor).

C'est vrai qu'on ne voit plus guère ce genre là dans le cinéma français d'aujourd'hui, mais de là à qualifier "Gardiens de l'ordre" de bonne petite série B je touve celà injuste, même s'il y a des ratées dans le scénario.le cinema reste une force de réflexion sensitive qui est forcement confronté aux mutations technologiques, économiques, sociales et politique de la société dans laquelle on le fait vivre. On a des raisons d'être inquiet si on est conscient de ses limites et des convoitises qu'il suscite, mais on doit pouvoir travailler avec si on veut espèrer les surmonter,voir les dépasser pour le faire progresser.Commme l'a dit MATISSE :"nous naissons avec la sensibilité d'une époque de civilisation". L'utilisation maitrisée de la vidéo HD a donnée de bons résultats dans les séquences de nuit de Paris, dans ce polar. Le rythme n'est jamais cassé.La peur, la violence, le doute du policier pas habitué à se commander lui même et sa camarade apparament plus vulnérable mais qui gère mieux le réalisme du terrain apportent beaucoup à ce film. Les dialogues comme dans la réalité sont limités au strict nécessaire pour garder une certaine véracité à l'histoire(même si aujourd'hui les scuicides des policiers en tenue battent un record à cause des conditions de travail qu'on leurs impose et qui leurs donnent tous les jours l'impressioon d'être confronté à une situation qui les dépassent sans que la hierrarchie faisse rien pour rectifier le tir).Je ne pense pas que ce film ait été fait pour rendre hommage aux policiers en tenu, même si on connait peut être?, ici et là, des policiers qui ressemblent (PHYSIQUEMENT) à FRED TESTOT et CECILE DE FRANCE.

BOUKHRIEF avait d'abord songé à faire un film sur un policier seul qui se mettrait à enquêter sur une affaire de drogue après avoir assisté à un fusillade. C'est la productrice qui lui a fait remarquer que ça manquait de femme et que ça risquait d'être vu comme son film précèdent "le convoyeur". Ce choix de 2 personnages à fait de chaque personne une individualité qui possède sa personnalité avec ses qualités et se défauts et c'est ce qui le singularise de tous les autres policiers du commissariat. En introduisant du psychologique on a obligé le réalisateur à décrire plus en détail le comportement des personnages pris individuellement en même temps qu'il décrivait le milieu dans lequel il l'avait "fourré". A partir de là, l'intrigue ne pouvait que reposer sur une analyse de ces rapports humains concréts; ce qu'a su bien faire le réalisateur.Ce film livre au spectateur une analyse du sens que les humains sont parfois contraint de donner à leurs actes au cours d'évènements particuliers (exceptionnels): A-t-on le droit quand on est un fonctionnaire d'Etat d'entraver la loi pour faire éclater la vérité, la justice?; si on s'en réfère aux dernières mises à pieds à cause d'un poème, il semble que la France SARKOZIENNE  ait déjà répondu...

*

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Commentaires
C
du fait de posséder une arme, les policiers passent plus facilement à l'acte que dans d'autres professions (dixit un syndicaliste policier dans "C' dans l'Air", il y a 2 ans).
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